A travers un communiqué rendu public ce 15 février, Mohamed Diané, le ministre d’Etat à la défense nationale, a annoncé la mise en place d’une commission d’enquête de moralité des postulants pour le recrutement dans l’armée. Cette commission composée de civils, militaires et paramilitaires aura pour tâches la vérification de la bonne moralité des postulants, la validation des dossiers et listes de candidatures dans toutes les préfectures et communes urbaines du pays.
Ce coup ci, le ministre tient à respecter le caractère inclusif et rigoureux des opérations de recrutement des jeunes gens au sein des Farceurs armés de Guinée au titre de l’année 2019. Du moins selon son communiqué.
Le préalable d’abord !
Dès l’annonce du recrutement, les tribunaux de Conakry ont été pris d’assaut. Histoire de se procurer d’un casier judiciaire et un certificat de nationalité, deux documents à fournir pour le recrutement. Mais, entrer en possession de ces sésames aux tribunaux de Dixinn et de Mafanco, est un véritable parcours du combattant. Hors micro, certains jeunes n’ont pas manqué de fustiger les prix réels mais officieux de ces documents. Là où certains obtiennent le casier judiciaire et le certificat de nationalité à 50 000 francs guinéens, d’autres doivent débourser 60 000 GNF. L’autre cri de cœur, c’est aussi la lenteur des agents judiciaires dans la délivrance des documents.
Lébéré Baldé