Après son arrestation et sa détention arbitraires, Monsieur Boubacar DIALLO vient d’être injustement condamné à dix (10) ans de détention criminelle avec une période de sûreté de cinq (5) ans. La Direction nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) exprime toute sa solidarité à son vaillant et loyal militant et, en même temps, dénonce et condamne solennellement l’acharnement injustifié sur ce jeune homme innocent et sur les autres militants de l’opposition par une Justice aux ordres.
Cette condamnation intervient en dépit des efforts déployés par les Avocats qui n’ont pas manqué de démontrer pendant tout le procès, l’absence de preuves sur la culpabilité de Boubacar DIALLO et la violation systématique du formalisme procédural, protecteur des libertés individuelles.
Depuis le début de l’affaire, on assiste à un enchaînement de manipulations conduisant à ce qu’il faut bien appeler une dénaturation de la justice tant la procédure suivie est en contrariété avec ce qu’on est en droit d’attendre d’une justice indépendante et impartiale. En effet, les conditions d’arrestation et de détention de Boubacar DIALLO, le refus de prendre en compte l’annulation de la procédure engagée contre lui par la Chambre d’Instruction de la Cour d’appel de Conakry, l’expiration du mandat de dépôt, la primauté de la loi sur toute autre considération, sont autant d’éléments constitutifs de la violation des droits de la défense et du droit à un procès juste et équitable.
La parodie de justice à laquelle nous avons assisté le 19 mars 2019 déshonore la Guinée. Dans un État de droit, la justice est le dernier rempart contre l’arbitraire. Malheureusement, cette justice chargée de veiller au respect des droits et de garantir l’exercice des libertés individuelles et collectives s’est muée en une justice à deux vitesses qui garantit l’impunité totale pour les affidés du pouvoir, et organise des procès biaisés et expéditifs contre les partisans de l’Opposition.
En raison du caractère non définitif de la décision et de l’appel interjeté par les Avocats, la Direction nationale nourrit cependant l’espoir que la Cour d’appel infirmera purement et simplement ce jugement pour rétablir Boubacar DIALLO dans ses droits fondamentaux.
En tout état de cause, l’histoire retiendra qu’ayant échoué à mettre en cause les responsables de l’UFDG par des accusations grossières et absurdes, le Régime de Alpha CONDE, par cette condamnation injuste, s’est acharné sur le citoyen Boubacar DIALLO pour son militantisme.
Fait à Conakry, le 22 mars 2019