Alors que le protocole d’accord entre le Syndicat libre des gens-saignants et chercheurs de Guinée et le goubernement tarde à être appliqué, Aboubacar Soumah et ses hommes menacent de déclencher une nouvelle rébellion dans les prochaines semaines sur toute l’étendue du territoire. Le SLECG soupçonne le pouvoir du Grimpeur de vouloir tirer l’affaire sur la longueur pour berner les bouffes-la-craie. Si certains points de l’accord ont été satisfaits (réhabilitation des DPE, DCE suspendus pour faute lourde, de chefs d’établissements mutés ou remplacés pour fait de grève, le dégel des salaires), beaucoup d’autres restent encore à mettre en application.  C’est notamment le paiement des 40% aux enseignants qui ont fait valoir leur droit à la retraite, la réhabilitation des bouffe-la-craie de l’université de Kindia, Yéro Ta-baldé s’y opposerait fermement. Mais le point qui préoccupe beaucoup plus les bouffe-la-craie, est l’épuration du fichier du corps enseignant pour sortir les fictifs et permettre aux vrais gens-saignants d’augmenter leur salaire de base. Dans la soirée du 27 février, le SLECG s’est fendu d’un communiqué : « Le bureau exécutif national du SLECG demande à l’ensemble des enseignants et enseignantes de prendre toutes les dispositions nécessaires à compter du 1er mars 2019 pour une nouvelle grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale qu’il déclenchera d’ici une semaine. Vu le refus catégorique du gouvernement à respecter le protocole d’accords du 10 janvier 2019 ».

Concernant le recensement du corps enseignant, toutes les commissions seraient déjà mises en place et n’attendent que l’avale du pouvoir pour se déployer dans les différents coins du bled. Ce qui tarde à se concrétiser. Dans leur déclaration, les bouffe-la-craie prennent à témoin les parents d’élèves, les élèves, l’opinion nationale et internationale sur les agissements du goubernement qui, selon eux chercherait à empêcher la satisfaction des revendications du SLECG. Les syndicaleux demandent à leur base à se tenir prêts et à resserrer les rangs.

Cette nouvelle menace du SLECG a fait sortir l’Inspecteur gênant du travail de son silence. Pour Alias Cas-marrant, l’école guinéenne a besoin de calme et de sérénité. Il dit être en contact permanent avec le secrétaire gênant du SLECG.

Yacine Diallo