Le 1er avril, l’AFD, Agence française de développement et la Banque Mondiale ont signé un accord de financement avec la Guinée à travers le ministère de l’Economie et des Finances. Cet accord vise à soutenir les projets d’amélioration de l’accès à l’électricité. L’AFD a octroyé un prêt concessionnel de 50 millions d’euros et l’AID, Association internationale de développement pour 50 millions de dollars. Le montant total destiné à soutenir le projet d’électrification est de 110 millions d’euros. Selon l’ambassadeur de la France en Guinée et en Sierra Leone, Jean-Marc Grosgurin, ce financement consiste vise à réhabiliter et étendre les réseaux électriques dans le Grand Conakry incluant Coyah, Dubréka et Manéah, mais aussi Forécariah et Kindia. « Ce financement permettra d’apporter des solutions d’électrification hors réseau à une dizaine de localités rurales isolées, où le réseau d’EDG ne peut arriver à moyen terme ». Les impacts sont le raccordement électrique de 701 000 personnes dont 677 000 dans les localités de Dubréka, Coyah, Manéah, Kindia et Forécariah par EDG, et 24 000 personnes en milieu rural grâce à l’AGER, Agence guinéenne d’électrification rurale, dit M. l’ambassadeur. « Le prêt sera rétrocédé sous forme de don à EDG. Le projet est cofinancé par l’AFD et la Banque Mondiale qui portera à 110 millions d’euros le montant total du projet ». M. Grosgurin invite les autres bailleurs de fonds à rejoindre l’initiative et à financer les besoins d’électrification. A la Guinée, de doter à EDG et l’AGER les moyens.
Le financement est assorti tout de même d’une condition, c’est-à-dire doter l’AGER d’un conseil d’administration et d’un engagement consistant à redresser la situation financière d’EDG.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara, l’objectif du projet est de renforcer les capacités du réseau de distribution et accroitre le nombre de ménages raccordés à Coankry, Dubréka, Manéah, Forécariah et Kindia. Accroitre également les capacités de transformation et de transport du réseau et accroître le nombre de localités électrifiées via des mini-réseaux (solaire-diesel).
Le représentant résidant de la Banque mondiale en Guinée, Rachid Radji a rappelé que ce financement est le résultat des promesses faites par la BM à Paris, en novembre 2017, pour financer le PNDES : Le présent projet vise à doubler le taux légal d’accès à l’électricité, de 18,1% à 36%% en 2020 ».
En 2017, le taux moyen d’accès à l’électricité était de 29% en 2017, dont 11% de branchements illégaux, dit-on, et les zones rurales desservies seulement à hauteur de 2%. Avec la centrale hydro-électrique de Kaléta (240 MW) et le barrage de Souapiti (450MW) en construction pourrait permettre de garantir une production électrique en période d’étiage. Même que deux centrales de 11 MW chacun, un en Guinée forestière et un en Haute Guinée font actuellement l’objet d’études de faisabilité, sur financement de l’AFD et l’Union européenne.
Oumar Tély Diallo