Pour marquer son 44ème anniversaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Cona-cris, le bureau de l’organisation ouest africaine en Guinée a réuni le 29 mai des journaleux et poltrons de médias dans un réceptif hôtelier de Kaloum. Pour bavarder sur la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest. Belle occasion en ce mois de la Liberté de la presse. Le ministre de l’Info et de la complication, Amara Sompe-le-coquelet du RPG et la ministresse de la Coopération et de l’Intégration africaine et des Excellences extraordinaires et plein de poussière ont participé à la causerie.

Selon la représentante résidente de la CEDEAO, Dame Liliane Alapini, la rencontre permet d’identifier les stratégies requises pour la consolidation de la démocratie, de la paix et de l’unité en Guinée, tout en mettant l’accent sur le respect des valeurs et normes du journalisme. Elle a de passage rappelé la déclaration d’Abuja (Nigeria) du 1er et du 2 mars 2018, sur la défense et la promotion du journalisme, de l’éthique en Afrique de l’Ouest, surtout à l’ère numérique. La diplomage a indiqué que la déclaration interpelle les journaleux sur leurs rôles en tant qu’acteurs de la promotion de la paix et des processus démocratiques en Afrique de l’Ouest. Surtout en ces temps de « terrorisme et de l’extrémisme » devenus une menace sécuritaire dans la sous-région.

Au moment où la Guinée se prépare à l’organisation des sélections légis-tardives « cette année » et la présidentielle à l’horizon 2020 (s’il ne s’assombrit pas d’ici-là), la CEDEAO s’engage « à accompagner la Guinée dans tous ses efforts pour la paix, la stabilité et le développement durable ». C’est pourquoi, Liliane Alapini a invité les journaleux à « une couverture objective et régulière du processus électoral ».

Se disant « honoré » d’avoir été invité au séminaire, Sompe-le-coquelet du RPG a affirmé que le thème lui tient à cœur en sa qualité de ministre mais aussi de citoyen guinéen qui « constate souvent avec beaucoup de désarroi et de tristesse les débordements et les dérives dans les médias sociaux et dans les médias au sens large. » Pour lui, la rencontre tombe bien à propos, car « il ne peut pas y avoir de promotion de la démocratie sans la liberté de la presse et il ne peut pas y avoir de développement de la démocratie sans développement des médias. Cependant, la liberté des médias doit elle aussi respecter un certain nombre de règles et de principes, notamment ceux dictés par l’éthique et la déontologie de la profession qui permettent aux journalistes de faire la part des choses entre l’information et l’intoxication, entre la critique et la médisance, entre l’analyse objective et l’interprétation fallacieuse. »

La ministresse de la Coopération et de l’Intégration africaine, Djènè Kéïta, a présidé la rencontre. Elle estime aussi qu’il faut sensibiliser et informer les journalistes sur les activités de la CEDEAO, notamment la Vision 2020. « Dans un environnement où plusieurs organes de presse font face à des défis de viabilité économique et les journalistes ont plus d’opportunités de formation et où la plupart des organes de presse appartiennent à des partis ou des groupements politiques, il devient impératif pour la CEDEAO de procéder à un arbitrage indépendant » du fait que le public a droit à « une information dépassionnée ». C’est pourquoi a-t-elle salué l’organisation de la rencontre qui serait « d’une importance capitale », pour que le communément appelé Quatrième pouvoir puisse, avec rigueur, éthique, indépendance et crédibilité, jouer sa partition dans la promo de la démocratie en Guinée.

Dr. Bangaly Camara, dirlo de l’Institut supérieur de l’information et de la com. de Kountia, a murmuré sur le rôle du journaleux dans la promo de la démon-cractie, sur l’éthique et la déontologie à leurre numérique, sur le traitement de l’info en période électorale.

Mamadou Siré Diallo