Le 27 mai, la ministre de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, Hadj Mariama Sylla, était face à la presse, à Conakry, accompagnée de son homologue de l’Information et de la Communication, Amara Somparé. L’objectif, présenter les acquis, les défis et les perspectives de son département. En termes de réformes en matière d’amélioration de la gouvernance et du renforcement institutionnel, la ministre énumère : élaboration et l’adoption de la première politique nationale multifonctionnel (PNM) pour les groupements de femmes, l’engagement du processus de mise en place du Registre social unifié (RSU), la mise en place d’un centre de transit et d’un centre de prise en charge médicale des migrants, la réhabilitation de l’Ecole des travailleurs sociaux, ainsi que la mise en place du Système national de protection de l’enfance à base communautaire (SYPEG) et la révision et l’adoption de la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre et celui des MGF. Dame Mariama Sylla ajoute que la Loi portant promotion et protection des personnes handicapées a été adoptée et promulguée, mais aussi la mise en place d’un programme national d’inclusion et d’autonomisation des personnes handicapées et la révision du Code de l’enfant guinéen en 2018, notamment. Selon elle, dans le domaine de l’autonomisation des personnes vulnérables et de lutte contre les inégalités sexistes et les violences basées sur le genre (priorité 4), plus de 500 milliards de francs guinéens ont distribués aux femmes en particulier aux MUFFA, la réadmission des produits des femmes de Guinée à l’exportation aux Etats-Unis dans le cadre de l’AGOA (African Growth Opportunité Act), la construction de onze centres d’autonomisation modernes. « Quine autres centres d’autonomisation modernes ont été construits et équipés, où 3 000 files sont en cours de formation et 5 300 déjà formées et constituées en GIE ont bénéficié d’accompagnement, 300 jeunes filles issues de milieux défavorisés formées et dotées en kits dans différents filières, 100 groupements féminins des régions de Kindia et de Mamou ont été dotés d’équipements et de petits matériels de maraichages », a déclaré la ministre. A proposés de violences basées sur le genre : « La prise en charge de 4 474 survivantes de violences basées sur le genre dans 43 services intégrés de VBG au niveau des structures de santé et des unités de police et de gendarmerie, la formation de 212 sages-femmes contractuelles sur les violences basées sur le genre, leur déploiement et leur dotation en équipement et produits pour des prestations dans les structures de santé et la surveillance des décès maternel et néonatal.

Hadja Mariama Sylla déploré la faible représentation du département au niveau déconcentré, l’insuffisance de ressources humaines spécialisées, l’insuffisance d’infrastructures, le faible accompagnement technique (expertise internationale) sur une base permanente, la faible représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions politiques et administrations et surtout la faible allocution budgétaires à son département.

En termes de perspectives, la ministre envisage l’extension de la couverture sociale à l’ensemble de la population guinéenne à travers une politique nationale de protection sociale, le développement et la coordination de toutes les initiatives concourant à la protection sociale, la promotion des droits, l’autonomisations et la réintégration socioéconomique des couches vulnérables y compris les mendiants. Elle entend également renforcer le développement des capacités institutionnelles du ministère, la construction des centres régionaux d’apprentissage des métiers pour personnes handicapées (CRAMPH), la construction du siège du département, la construction de la Maison des femmes.

Yaya Doumbouya