Les membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) étaient en conclave ce vendredi 7 juin au siège de la PECUD. Ils ont bavardé sur l’actualité politique, notamment sur la brûlante question de la nouvelle constitution que le prési Alpha Grimpeur et son clan envisagent de soumettre à referendum dans les prochains mois. Outre une déclaration dans laquelle ils appellent les Guinéens où qu’ils se trouvent à identifier les biens mal acquis par les promoteurs de la nouvelle constitution, des leaders de partis politiques de l’opposition ont haussé le ton.
En réponse à la publication d’une première liste des partisans du 3e mandat, la mouvance pestilentielle a menacé de traduire en justice les membres du FNDC. Mais pour le Sid de l’UFR, « nous ne violons aucune loi, c’est eux qui violent les lois. Beaucoup de gens sont autour du pouvoir pour chanter la possibilité d’y rester éternellement, simplement pour des privilèges. C’est un devoir sacré pour nous tous de faire en sorte que le changement arrive rapidement. Et cela le plus tard en 2020 ». L’ancien haut représentant du chef de l’Etat, partout et nulle part, s’est par ailleurs réjoui de la démission du Cheick de (l’in)justice « Si des fils de ce pays prennent conscience de cela, malgré leur propre situation, posent des actes aussi importants, ce que nous venons de voir avec la démission du ministre Cheick Sacko, nous devons l’évoquer. Les saluer et dire à quel point les Guinéens ont compris le message qu’il a passé. C’est un message fort qui aura entrainé des débats à l‘Assemblée nationale française. Je voudrais saluer Sékou Benna Camara qui vient de se dissocier totalement de ce projet funeste. C’est quelque chose qui a largement affaibli le pouvoir, notamment à l’extérieur ».
Ousmane Kabako, prési du parti PADES dénonce « l’achat des consciences » à la veille d’une visite du Grimpeur en Haute-Guinée : « Tout comme à Kindia, c’est Kankan qui est maintenant visé. Avec un clan mafieux qui distribue beaucoup de milliards pour tromper les braves populations, dans une ville où il n’y a ni eau, ni électricité, ni routes. Tout le monde est au chômage. Pendant ce temps, on distribue l’argent volé. Aujourd’hui nous sommes à un carrefour. Il faut l’alternance, du sang neuf pour ce pays. On ne peut pas continuer dans cette médiocrité ».
Abdoul Kabélé-bélé Camara, prési du RGD, ancien ministre de (l’in)sécurité, appelle le chef de l’Etat à mettre un terme à ce projet : « Ceux-là qui se sont embarqués dans le bateau dirigé par le chef de l’Etat sont des passagers clandestins. Monsieur le président, il faut les débarquer parce qu’ils veulent vous conduire vers un destin regrettable. Ils ne connaissent que leurs intérêts. Il est temps d’arrêter ce navire qui nous conduira vers le déshonneur ».
Yacine Diallo