Comme leurs coreligionnaires de Cona-cris, ce 4 juin, les Guinéens du quartier Nassouroulaye à Cosa (commune de Ratoma) ont célébré dans la communion, la fête de la faim du mois de Ramadan ou Aïd-El-Fitr. Le futur ex-centre technique de maintenance des teufteufs (près du rond-point Cosa) était l’un des espaces réservés à la prière. C’est là qu’un imam de renom de Nassouroulaye, El Hadj Boubacar Barry dit El Hadj Boubacar Fria a fait son sermon. Après avoir vanté les bienfaits du jeûne et recommandé le bienfait aux musulmans, il a flétri les tares, selon lui, du bled. Il n’y a rien qui soit à la base du retard de la Guinée que la « malhonnêteté, le mensonge, la délation, l’égoïsme, la haine. Dieu peut aider les croyants en Islam, les non-croyants, mais jamais il n’aidera les lâches », peste-t-il avant d’ajouter que « bien des gens de la Guinée ne sont plus honnêtes. » Il compare la situation actuelle du bled comme « le voyage d’une meute de chiens. Quiconque ramasse un os ne le partage point avec son prochain. Quand tu entends quelqu’un ronronner partout, il attend qu’on lui donne un peu de sous. Dès qu’il en a, il se tait comme celui qui bouffe de la poudre. Celui en qui tu as eu confiance, c’est celui-là qui te trahit, c’est regrettable », dénonce El Boubacar Barry. Et de pourfendre les fausses accusations qui se multiplient, le mensonge, la trahison, la haine.
Il a encouragé les bienfaits, la justice, l’union, la charité, la solidarité entre tous les Guinéens.
Pour terminer son sermon, El Hadj Boubacar Barry a formulé des prières pour que Dieu exauce les vœux, agrée le jeûne, répande sa grâce, sa miséricorde sur les Guinéens et les éloigne de la guerre civile et de ceux qui ont de mauvaises intentions qui piétinent encore le développement de ce pays « qui a tout, mais dont les habitants sont l’un des plus malheureux dans le monde ».
Mamadou Siré Diallo