Décédé il y a trois jours à la suite de blessures à la tête, l’étudiant en licence 2 de l’université de Hafia (Labé), Amadou Boukariou Baldé, a rejoint sa dernière demeure ce 3 juin, à 17 heures, au cimetière de Démoudoula, banlieue de Conakry. Un dernier hommage lui a été rendu par famille et familiers, connaissance et collègues ainsi que les représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à la mosquée Fofanaya (Cosa) avant la prière de 17 heures. Une mobilisation de taille, animée par des témoignages émouvants sur le parcours du défunt. Après la prière mortuaire, le cortège funèbre s’est ébranlé vers le cimetière de Démoudoula, commune de Ratoma. Emotion et indignation se mêlent, s’en suivent les pleurs, puis le cortège s’éloigne. Mamadou Mouctar Baldé, le père du défunt, retient son souffle et décrit « un moment difficile à supporter, mais il faut comprendre que c’est ainsi la volonté de Dieu. Les témoignages relèvent que mon enfant a fait preuve de bon comportement à Labé. Les gens ont attesté qu’ils ne l’ont jamais vu ni dans l’affaire de drogue ni de femme. Il n’était point dans les travers sociaux. Ils témoignent également qu’ils priaient tous les jours avec lui à la mosquée. Selon le porte-parole de leur groupe, il a récité le nom de prophète Mohamed (P.S.L.) jusqu’à son dernier souffle ».

Arrivé au cimetière, un groupe de jeunes a déployé une banderole rouge sur laquelle on pouvait lire : ‘’Amadou méritait une vie et sa vie comptait’’. Tout en scandant, durant un long moment : ‘’Amadou à jamais dans nos cœurs’. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé, s’est rendu auprès de la famille le 1er juin pour les salutations d’usage, le père du défunt lui reconnaît sa compassion. « Je suis un homme, le père de la famille, je me place au-dessus de la mêlée. Je ne dois pas me laisser dominer par la tristesse, la douleur. Je demande à mes enfants de se remettre le plus tôt possible, car il faut que la vie continue et qu’ils essayent de suivre le comportement exemplaire de leur frère défunt. » L’enterrement a pris fin par des bénédictions à l’endroit du défunt.

Yaya Doumbouya