Le 14 juin 2019, les membres de la coordination nationale du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) se sont retrouvés à Kipé Dadya, dans la commune de Ratoma. Objectif, faire le bilan des violences dans la ville de N’Zérékoré.
La veille, des accrochages ont éclaté entre des éléments hostiles à la nouvelle constitution et les farces de l’ordre, suite à la manif organisée par l’antenne locale du FNDC dans la préfecture de N’Zérékoré. On dénombre 1 mort, 28 blessés dont 7 cas graves et 2 dans le coma, 38 arrestations, des boutiques et magasins vandalisés. Ce vendredi, la coordination du FNDC, dans une déclaration a attribué ces violences aux autorités locales et à certains commis de l’Etat tapis dans l’ombre à Cona-crime : « Le FNDC regrette et condamne ces violences préméditées par des membres du gouvernement en complicité avec les autorités de N’Zérékoré. Le Front national pour la défense de la Constitution tient pour responsables des conséquences de cette situation, le gouverneur, le préfet, le maire, le député Amadou Damaro Camara et le ministre Bantama Sow ».
Dernièrement au siège du RPG arc-en-ciel, le sinistre Bantama Show avait appelé à traquer les membres du FNDC jusque dans leur dernier retranchement, dit-il, parce qu’ils sont « les ennemis de la république ». Le dépité de la majorité pestilentielle, Damaron-ron Camara en a rajouté une couche. Le FNDC appelle les Guinéens à ne pas baisser les bras : « Nous félicitons les braves populations de N’Zérékoré pour leur mobilisation et leur détermination à continuer le combat pour la défense de la Constitution. Le FNDC lance un appel aux citoyens d’user de l’article 21 de la Constitution pour résister face à toute force d’oppression ». Les responsables du Front rappellent également que la cour pénale internationale est informée en temps réel de l’évolution de la situation en Guinée. Une première liste de 20 promoteurs du 3e mandat a déjà été transmise au bureau de la CPI. Il faut signaler l’absence à cette réunion des leaders des partis politiques membres du FNDC.
L’antenne FNDC de N’Zérékoré avait projeté une marche pacifique pour dénoncer la volonté de l’Alphagouvernance de tripatouiller la Constitution pour demeurer au pouvoir. Une manif interdite par la mairie, avant que le préfet, Sory Sanoh, interdise à la plateforme toutes activités, au prétexte que le FNDC s’est installé sans son consentement. La suite, ce sont des violences, des blessés, des morts et une ville de N’Zérékoré sous couvre-feu.

Yacine Diallo