A l’émission terrain d’entente de Fanta Conté à la télé Evasion, ce jeudi 18 juillet 2019 à 20 h 43 mn, Monsieur Mohamed S. Camara dit: «Mes prédécesseurs ont vendu plusieurs terrains et les jeunes n’ont pas des aires de jeux.» Après l’émission de Fanta Conté, les téléphones sonnèrent sans cesse dans le pays. Monsieur le maire, ces maires, vos aînés et leurs adjoints, les avez-vous vus sur ces terrains en train de négocier et signer, chez les notaires avec l’aval des topographes nationaux pour vendre des surfaces de la commune de Matoto ? Des amours-propres blessés, certains habitants de la commune n’ont pas dormi, dit-on dans les bas quartiers.
Peu après son passage devant la mairie, un fanfaron dit à haute voix: «
Après la saison des pluies, Ibrahima Kourouma, ministre de la Ville, viendra prendre son café à Matoto. Et heureusement, je dis bien heureusement que l’UFDG n’a aucune couleur au sein de cette mairie.» Le dragon affamé, une fois sorti de sa caverne, dévore tout sur son passage à plus forte raison s’il trouve des poulets rôtis devant lui. «Notre maire de Matoto n’est même pas assis, il fait des piques rouges à ses prédécesseurs.» dit un cadre du RPG arc- en- ciel. Quelle indulgence excessive en Guinée! «Des postes de responsabilité arrachés à la sauvette, payent mal plus tard.», renchérit un vieux sans doute blessé en son for intérieur. «Au lieu de s’occuper de sa commune et de ses ordures, il se permet d’avancer des propos incendiaires entre l’Etat et la population et il va mettre mal à l’aise tous ceux qui l’ont aidé.» dit une dame de la commune.
Certes, il est si pénible de penser désavantageusement de qui que ce soit, si fâcheux de ne trouver que de piques aigues chez ceux qui auraient toutes les qualités nécessaires pour faire aimer les vertus! «
Et voilà, enfin vous monsieur le maire (dans une voiture aux vitres remontées, pour ne rien entendre) vous aimez tant user d’indulgence, que c’est vous obliger que de vous donner des motifs de revenir sur un jugement trop rigoureux» Déclare un vieux surnommé Mangué. «Quoi qu’il en soit, nous avons trouvé injuste de faire payer aux pauvres gens de la commune, trompés, lésés, leur chagrin qu’ils venaient de nous confier.» Pauvres de ces gens–là, dit un agent de la commune. Les Guinéens se sont entendus pour ne plus s’entendre.

Habibou Oumar Daff