Le tribunal de première instance de Dixinn a rendu sa décision dans l’affaire Thierno Aliou Diaouné, ce lundi 22 juillet. Abdoulaye Djibril Diallo alias Foula Boy, Aruno Godwin Ozoekwe dit John, Samuel Dyngee alias Sam et Noel Camara dit Nouha, accusés d’assassinat et de complicité d’assassinat, ont été déclarés coupables de l’assassinat de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports. Ils sont condamnés par le juge Ibrahima Kallil Diakité à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de bagne de 30 ans.
Toutefois, le tribunal n’a pas tenu compte de l’accusation de complicité. Les quatre condamnés devront également payer aux héritiers de Thierno Aliou Diaouné, 150 millions de francs guinéens au titre de dommages et intérêts. Le tribunal a suivi presque à la lettre les réquisitions du ministère public.
Une décision contre laquelle les avocats de la défense ont immédiatement relevé appel. A l’issue de la lecture de la décision, les accusés n’ont pu retenir leurs larmes. « Le bon Dieu sait que je ne connais rien de cette machination. Mais un jour, il va faire éclater la vérité », s’exclame Abdoulaye Djibril Diallo, l’un des condamnés qui a reconnu à la barre pourtant que le téléphone de la victime a été retrouvé avec lui. Foula Boy, lui, clame haut et fort qu’il était en prison au moment des faits et que les vrais coupables se baladent paisiblement dans la nature. Les trois autres condamnés accusent une certaine Mariam Chérif, femme ou ex-femme de Noel Camara, de les avoir entraînés dans cette affaire par jalousie.
Cette condamnation est la troisième pour Abdoulaye Djibril Diallo. Foula Boy est, lui, déjà condamné à perpétuité dans les dossiers concernant les meurtres du commissaire Pascal Bangoura et de l’ancienne directrice du Trésor public, Mme Aïssatou Boiro.
Le 6 février 2015, au moment où l’insécurité était à son comble, Thierno Aliou Diaouné tombe dans une embuscade à Kobaya, dans la commune de Ratoma. Il est blessé par balles et son véhicule emporté par les malfrats. Il succombera à ses blessures un peu plus tard, sur la route de l’hôpital.
Yacine Diallo