Tolérance zéro, c’est le slogan des examens nationaux en Guinée. Le Baccalauréat unique, avec ses 96 677 candidats dont 35 895 filles tous profils confondus a démarré, ce lundi 15 juillet. Le sinistre Mory Sangaré et la Première Dame ont lancé les hostilités au Lycée Coléah, la première dame est passé là. « Le baccalauréat ne se prépare pas à la veille ni en une semaine, c’est tout au long de l’année. Réviser, apprendre, être assidu à l’école. J’ai confiance en ces enfants et je pense qu’ils vont donner le meilleur d’eux-mêmes ». À sa fondation Prosmi, elle dit se battre contre la déscolarisation des jeunes filles. La jeune fille, dit-elle, de 12 à 13 ans qui rentre à l’école à midi ne retourne pas dans l’après-midi. Elle opte pour la création de cantines scolaires pour que dans les zones rurales, les jeunes filles soient maintenues à l’école.
Le ministre Mory Sangaré, lui, souligne la particularité du Bac qui réside dans la sensibilisation de tous les acteurs impliqués. L’ampleur de la fraude décelée au cours de l’entrée en 7ème et au BEPC a donné des idées au ministre. Des missions sont passées dans « tous les établissements, dans toutes les DPE et DCE pour s’adresser aux enseignants afin que cette fois-ci qu’il n’y ait pas de laxisme dans la surveillance et dans la gestion des examens ».
Au Lycée Kipé, c’est le PM Don-Kass qui a lancé les hostilités tout en reconnaissant qu’on a un système éducatif déficient : « Il faut corriger ça à la base et il faut une sélection rigoureuse ». Aux candidats, il a donné quelques conseils : « Ce qui peut être déterminant, c’est la maitrise de soi. Si l’émotion l’emporte sur le réalisme, vous allez perdre les épreuves. Je vous demande ne pas stresser ». Comme son président qui avait dit “vive les jolies demoiselles” lors d’une tournée, lui aussi s’est dit heureux se retrouver dans une salle où il n’y a que des jeunes filles. Il a l’espoir qu’il y aura « beaucoup plus d’admises que d’admis aux baccalauréats cette année ». Et les Guinéens espèrent qu’il y aura moins de fraude.
Oumar Tély Diallo