Les Français ont célébré leur fête nationale pour la 230ème fois, le dimanche 14 juillet 2019. En Guinée, la résidence de la France à Cona-cris dans le quartier de La Minière (commune de Dixinn), a servi de cadre à la parade. Organisé par S.E Jean-Marc Gros-grain, ambassadeur extraordinaire et plein de la poussière de la France en Guinée et en Sierra Leone, l’anniversaire du « 14 souliet », comme le disaient des tirailleurs sénégalais, n’a pas été arrosé par les pluies effrénées de juillet en Guinée. Le temps était plutôt clément. Un contraste avec le passé à Cona-cris, où la célébration du 14 juillet a presque toujours été synonyme d’averses. Cette fois, la journée est restée sans pluie. La nuit, itou. D’où l’affluence à la résidence ? Allez savoir, mais celle-ci a refoulé du monde ! 
Profitant de l’occasion pour parler des relations diplomagiques entre Cona-cris et Paris, le diplomage a mis l’accent sur le volet politique. Comme s’il s’avait qu’il était très attendu, dans son laïus, Jean-Marc Gros-grain a déclaré : « Aujourd’hui la Guinée semble à la croisée des chemins, forte de ses immenses ressources naturelles, forte de sa position de carrefour régional, forte du soutien de la communauté internationale qui s’est engagée, de manière inédite, à la réunion de Paris sur le PNDES en novembre 2017, à hauteur de 21 milliards de dollars, la Guinée a tous les atouts pour avancer et poursuivre ses réformes structurelles vers l’émergence. Dans cette perspective, répète-t-il, la France reste un partenaire stratégique. » En atteste la solidarité de la France avec le peuple de Guinée et les autorités guinéennes durant la « terrible épreuve de l’épidémie à virus Ebola ». Et aujourd’hui ? Il réaffirme que : « La France demeure aux côtés de la Guinée, pour consolider la démocratie, l’Etat de droit, favoriser la stabilité et le développement socio-économique du pays. La France encouragera toujours la voie du dialogue entre tous les acteurs, pour favoriser des règlements consensuels. »

Dans la perspective des nouvelles échéances électorales fin 2019 et 2020 ?

Le diplomage français a appelé à un débat démocratique. Il a assuré que « La France et de nombreux partenaires internationaux de la Guinée appellent de leurs vœux, un débat politique ouvert, inclusif, pacifique ainsi qu’un processus électoral libre, honnête, démocratique, transparent, garantissant la crédibilité des scrutins. En tout état de cause, quel que soit le choix du peuple guinéen lors des prochaines consultations, il sera essentiel pour le pays, de poursuivre les réformes engagées, d’intensifier les efforts déployés au bénéfice des populations, notamment de la jeunesse guinéenne. Il sera également essentiel de tout mettre en œuvre pour préserver la stabilité, la tranquillité du pays, permettre ainsi à la Guinée, qui est placée depuis quelques années sur les radars des investisseurs continentaux et internationaux, de rester ouverte aux bailleurs et aux hommes d’affaires désireux de promouvoir des projets économiques et contribuer au développement du pays. » Du projet satanique du 3è mandat, il n’en a point été question dans le laïus de JMG. Même en filigrane, ajoute un ponte du pouvoir.

On lui a souvent demandé, s’il est optimiste ou pessimiste s’agissant de la Guinée.

Jean-Marc Gros-grain dit avoir toujours répondu en citant son compatriote, Jean Monnet, un des « pères de l’Europe » qui affirmait : « Ce qui est important, ce n’est ni d’être optimiste ni d’être pessimiste, mais d’être déterminé. » En tout cas, il rassure le gouvernement, après trois ans déjà au service du renforcement des relations franco-guinéennes, sur sa « détermination à œuvrer pour le développement de la Guinée » ainsi que sur son « attachement indéfectible à renforcer les relations bilatérales » entre la France et la Guinée. Engament de diplomage !

Pour la suite de la célébration, à Conakry, de la prise de la Bastille le mardi 14 juillet 1789, les invités ont fait une photo de famine, dégusté des mets succulents. D’autres ont esquissé des pas de danse au son d’une musique à la sono au top. Seul invité refoulé, Electricité de Guinée, qui a voulu rendre visite à la résidence, comme elle sait le faire actuellement à Cona-cris qui broie actuellement du noir comme c’est pas permis. Mais l’entreprise de délestage en Guinée a été rejetée en une seconde, on ne sait trop comment.

Mamadou Siré Diallo