Attendu avec impatience, le premier convoi de pèlerins guinéens décolle pour la Mecque ce mercredi 24 juillet 2019 à 17h à l’aéroport international de Conakry Gbessia. Il sera suivi du second à partir de 20h, selon des informations recueillies auprès de l’aéroport et du secrétariat général des affaires religieuses. La compagnie Ethiopian airlines assure les liaisons entre Conakry et les lieux saints de l’islam. Selon Aly Jamal Bangoura, secrétaire général des affaires religieuses, les  8000 places octroyées à la Guinée sont répartis  en 26 convois. Le dernier groupe de pèlerins s’envolera le 4 août prochain, soit une semaine avant la fête de l’Aïd-el Kébir (ou Tabaski).
Tout semble bien parti pour éviter les ratés de l’an passé, à en croire le secrétaire général des affaires religieuses, grâce aux journées de réflexion tenues au Palais du peuple il y a près de trois mois. « Tout se passe dans le calme et dans la sérénité. Il faut aussi ajouter l’appui du gouvernement et l’implication personnelle du Président de la République Alpha Condé », se réjouit Aly Jamal Bangoura sur les antennes de la RTG (Radio télévision guinéenne).
Au nombre des problèmes qui pesaient sur le bon déroulement des précédentes éditions du pèlerinage, « le paiement au compte-gouttes » des frais du hadj. Solution : cette année, le gouvernement a préfinancé le pèlerinage à hauteur de 50 %, a souligné Aly Jamal Bangoura. « Cela a contribué à une meilleure organisation du Hadj 2019 », se félicite-t-il à nouveau.
La disponibilité des visas à temps a souvent fait défaut. Pour éviter d’éventuels retards, une mission s’est rendue en Arabie Saoudite, selon Ansoumane Condé, président du comité d’organisation du Hadj. « La mission visait essentiellement à aller identifier les bâtiments devant héberger nos pèlerins, discuter sur leur capacité d’accueil, rencontrer les autorités saoudiennes pour honorer nos engagement financiers. Parce qu’il y des exigences. Le Hadj est devenu prépayé, ce n’est plus post-payé comme avant. Il fallait s’assurer qu’on s’est acquitté du minimum pour que les visas soient disponibles. A date, les visas pour les 8000 pèlerins sont disponibles à Conakry. Nous faisons en sorte que nos pèlerins soient dans des conditions acceptables ». Quelques conseils aux pèlerins. « Nous demandons aux pèlerins de rester en contact avec leurs recruteurs, qu’ils acceptent de suivre les directives qui leur seront données par leurs guides. Cette fois-ci, on ne veut pas de bousculades ou d’attroupements. Si vous n’appartenez pas à un convoi, il ne sert à rien d’approcher pour créer des embouteillages inutiles ».

Lébéré Baldé