Les habitants de la Commune rurale de Nongoa, préfecture de Guékédou se sont réveillés les pieds dans l’eau, après la pluie diluvienne qui s’est abattue sur cette localité le samedi 27 juillet 2019. Cette inondation a affecté 200 familles qui se sont vues obligés d’évacuer les lieux. Selon le confrère Djiba Millimono, originaire de cette préfecture, la rencontre des fleuves Mafissa et Makona serait la cause de ce débordement. Aucune perte en vie humaine, mais les habitants  ont perdu tous leurs biens, dixit Fara Tolno, le maire de la Commune rurale de Nongoa : « Depuis samedi il y a eu inondation. À date, on a des bâtiments qui sont dans l’eau, mais qui ne sont pas encore tombés.  Jusqu’hier, on a évalué le nombre de familles qui, pour le moment s’élèvent à 200. On a évalué 55 bâtiments qui sont tombés et une école dont le vent a emporté le toît. Maintenant, on est en train de mettre un comité en place pour identifier les gens. Parce qu’il y a certains qui viennent avec des déclarations indiquant que leur bâtiment est tombé».
Selon lui, des dispositions ont été prises pour sauver ces familles dès les premières heures de l’inondation. Ce qui a permis d’éviter des pertes en vies humaines. Mais les autorités locales n’entendent pas se limiter là, selon M. Tolno. « Ce que je suis en train de faire avec les conseillers de la commune, c’est d’aller chercher les victimes, leur trouver de logements en attendant. Parce que je ne peux pas laisser ma communauté dehors. Il y en a qui ont cherché à rejoindre leur village, il y en a qui sont allés dans d’autres villages pour ne pas rester dehors».
Des volontaires de la croix rouge ont été déployés pour faire face à tout péril sanitaire.
Trois jours après cette catastrophe, l’Etat n’est encore pas venu en aide aux sinistrés a-t-il confirmé. C’est pourquoi aujourd’hui, Nongoa ressemble à une ville fantôme. Reçu chez nos confrère d’Espace Fm, dans Leno N’Gnouma, porte parole du comité de soutien des sinistrés se dit étonné de l’indifférence de l’Etat. Il a aussi fustigé le comportement du Préfet qu’il accuse de faire du populisme. « Le Préfet de Guéckédou est natif de Nongoa. Il vient avec une délégation hier, il prend la radio rurale peut-être pour se faire des éloges. Socialement, il n’a rien fait de concret sur le terrain. Aujourd’hui, il y a deux-cent familles affectées à Nongoa, à cause de cette inondation » Par ailleurs,il demande aux bonnes volonté de venir en aide de ses concitoyens.
En 2009, Nongoa a connu une autre inondation. Depuis dix ans, aucune mesure préventive n’avait été mise en place pour éviter une telle situation. En attendant, ces citoyens de cette localité se sentent abandonnés à leur sort.

Lébéré Baldé