Quand les êtres humains et les animaux ont été créés, ils ont été dotés de moyens sonores. Ces sons conçus et juxtaposés sont appelés langage quand ils servent à communiquer. Chez les animaux, chaque espèce possède son langage sonore. Cette forme de communication est innée et fixe, elle ne subit aucune modification. Ainsi, par exemple, un lion d’Asie, comme un lion d’Afrique, ont les mêmes sons qui expriment la peur, la colère. Chez les êtres humains, ces sons conçus par eux servent à communiquer le message comme à produire la joie et autres par la chanson qui est une mélodie. Dieu a donc donné à l’être humain la possibilité, la focalité d’épanouissement en le dotant de réflexion. Par cette intelligence octroyée, il a créé son moyen de communication par, entre autres, le langage. Ce langage n’est pas universel, il existe selon le lieu d’habitation, mais les sensations de joie, de plaisir, de faim, de désir de possession, de colère…existant chez tous les peuples, ces sentiments sont exprimés de façon différente, par le langage conçu.
Ainsi la première source de communication a été le langage, il est aussi le moyen d’union. Sa spécificité est son acceptation, sa conservation. Source de la société humaine. Ce don du Seigneur, le langage, source de vie en société, doit être protégé, respecté. La société humaine, créée par le langage a besoin de discipline pour sa survie. Cette discipline et son acceptation volontaire sont aussi importantes que le langage lui-même. On peut à la limite exprimer que la société, c’est la discipline.
Cependant l’orgueil, la suffisance, l’excès sont les maladies de la société humaine. Sa stabilité arrive quand on connait les sources de la maladie et qu’on possède les moyens de les maîtriser, de les dominer. La première grande maladie de la créature humaine est l’indiscipline. C’est à cause de notre indiscipline que notre Seigneur nous a sortis du paradis. «Tu gagneras ta vie à la sueur de ton front», a dit le Tout-Puissant à Adam qui a touché au fruit interdit. Les autres malheurs de l’être humain sont l’orgueil et la suffisance. On a semé l’ignorance et on a allumé l’obscurité. Nos hôpitaux et leurs servants qui doivent guérir et éclairer n’ont de réalité d’existence que de nom. Ces temples du savoir où l’on décortique toute la vie, en se mourant, laisse libre cours à ces limités et suffisants qui nous gouvernent, qui disent que nous devons accepter leur affirmation: «Le soleil se lève à l’ouest et se couche à l’est». Ils ont en partie raison quand on constate, à tous les niveaux de la société, ces instruits, hautement qualifiés, ramper aux pieds de ces nullités, conseillant alentour la patience: «tout va finir un jour». Monsieur La Palice ne dira pas mieux. On se demande parfois si la religion ne peut pas venir au secours.

Il est certain que celle-ci bien étudiée, correctement comprise, peut très certainement conduire dans le chemin de l’équité, de la justice, de la stabilité et de l’amour. Chez les monothéistes chrétiens et musulmans, bien que l’amour soit prôné, la justice exigée, nous constatons souvent le rejet de l’autre. Pourquoi on ne peut pas considérer ce terme juif «Amen» qui est aujourd’hui accepté et adopté par le judaïsme, le christianisme et l’islam. Ce substantif «amen» doit nous faire réfléchir pour arriver à la complémentarité, à l’unité. Le langage de l’orgueil et de la suffisance ont masqué les réalités religieuses. Malheureusement ce sont ceux qui sont là-haut, au sommet, qui apportent la division en religion, par orgueil et suffisance. Que les chrétiens réfléchissent encore sur les raisons du déplacement de «Rome» à «Avignon». Et cette église anglicane qui est venue suite à l’indiscipline royale concernant le divorce. Ce même orgueil, esprit partisan, a aveuglé les dirigeants au décès du Prophète Mohamed (PSL). Cette lutte entre le principe et l’intérêt familial était le dilemme de la succession. Ainsi la majorité a préféré le principe, la sunna, elle a accepté Abou Bakr, et les autres sont allés chez Aly, le neveu, ils sont devenus les chiites.
Les religions venues par amour, pour unir les êtres humains, leurs pratiques les ont opposés et parfois on est allé au-delà de la morale, de la cohabitation, pour éliminer, pour détruire.
Le langage au départ a uni les personnes, aujourd’hui il les divise. La religion de même a causé la division, par le rejet et la haine.
Pourtant les ouvrages correctement lus, l’histoire profondément apprise, l’être humain correctement étudié, le monde géographiquement étudié, tout cela pourrait amener à la réflexion, à la compréhension, à la tolérance. Et voilà encore un autre moyen d’unification: l’Etat, cet espace délimité, structuré et géré par des normes codifiées. Celles-ci imposées ou proposées et acceptées, en général, par des personnes vivant dans cet espace. Ceux qui gèrent cette structure doivent être imprégnés de l’esprit des normes et se faire un devoir sacerdotal de les respecter dans leur application. Les habitants de cet espace doivent être des surveillants courageux, connaisseurs des lois et l’esprit des lois.
Comme l’être humain, a tendance à l’égoïsme, à l’esprit de suffisance, les citoyens doivent être les incorruptibles surveillants des administrateurs de l’Etat. Pour que la Guinée se relève, il faut absolument que les structures de contrôle, la société civile, les ONG, les partis politiques pensent à la manière de gérer le pays. Il faut absolument veiller au train de vie des fonctionnaires haut placés. Il faut que la justice soit absolument libre, indépendante du chef de l’Etat. Ces différents «il faut» doivent être appliquées pour le bonheur de la Guinée et des Guinéens.

Diallo I