Une semaine après les résultats de l’examen de fin d’études primaires, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a publié ceux du brevet d’études du premier cycle (BEPC), le lundi 29 juillet 2019.
Sur 149 543 candidats, seuls 60 413 dont 24 582 filles ont obtenu leur sésame soit 44,11%. Un taux qui laisse à désirer aux yeux du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG). Selon Mohamed Bangoura, chargé de communication de cette organisation, ces chiffres ne sont pas surprenants. « Il fallait s’y attendre. Dans l’optique de décapiter le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, le gouvernement guinéen avait programmé l’échec des élèves dans le seul but de monter leurs parents contre le SLECG. Concernant le Baccalauréat unique, il faut s’attendre à des résultats catastrophiques juste pour nuire à la plateforme revendicative du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ».
Cette année, de nombreux observateurs estiment que le taux d’admission reflète le véritable niveau des élèves. Une thèse également soutenue par le département en charge de l’éducation. Le syndicaliste lui, reste dubitatif : « Nous pouvons leur accorder le bénéfice du doute pour dire que ce sont les plus méritants qui sont admis. D’un autre côté, il faut retenir que si nous sommes arrivés à ces mauvais résultats dans nos différents examens nationaux, cela est dû en partie au fait qu’aucun effort n’est fourni pour la formation continue des enseignants, en dotant les enseignants de l’élémentaire et du secondaire, du matériel didactique qui va permettre à la qualification de notre système éducatif. Vous constatez donc, d’année en année, le système éducatif guinéen ne fait que régresser ».
S’agissant de ces accusations portées à l’encontre des autorités éducatives, les principaux concernés sont restés injoignables.
En 2018, sur 103 398 candidats, 54 886 avaient été admis, soit 53,08%. Comparativement aux résultats de l’an 2019, il y a eu une chute de 8,97%.

Lébéré Baldé