Le harcèlement des journaleux par l’Alphagoubernance un peu partout à travers le bled n’a pas fini de faire couler encre et salive. Après les associations de presse, les hommes du droit, les politiques et bien d’autres citoyens, c’est au tour des acteurs du monde syndical de sortir les griffes contre la mise sous contrôle judiciaire de l’Administrateur général du groupe de presse Lynx/Lance/Lynx fm, Yala le Gros Lynx et le directeur général de Lynx fm, Abou Bakr. L’USTG, Union Syndicale des travailleurs de Guinée version Cona-cris a, dans une déclaration, dénoncé les « violations répétées de la liberté d’expression, à travers les interpellations et menaces à l’encontre des journalistes, ce, contrairement aux dispositions de la loi L002/22/06/2010 qui garantissent la liberté de la presse et l’exercice du métier de journaliste dans notre pays ».
La faction de l’USTG dirigée par Abdoulaye Sow et le bouillant Aboubacar Soumah du SLECG qui condamne les acharnements contre les journaleux n’exclut pas de « mobiliser tous les travailleurs affiliés à cette structure syndicale au cas où des journaleux feraient l’objet de poursuite judiciaire dans le futur. Histoire, explique-t-on, dans la déclaration de défendre les acquis démocratiques ».
Les responsables de l’USTG demandent aux autres centrales syndicales de les rejoindre dans ce combat pour défendre la liberté de la presse, socle de la démocratie.
Cette sortie médiatique fait suite à l’audition et au placement sous contrôle judiciaire de deux journaleux du groupe de presse Lynx/Lance/Lynx fm la semaine dernière. La plainte est relative à l’émission ŒIL de Lynx du 31 juillet dernier où une auditrice a porté de graves accusations contre de hauts commis de l’Etat. Mais au lendemain d’un sit-in organisé devant la HAC, cette mise sous contrôle judiciaire est finalement levée, du moins pour Diallo Souleymane, par le parquet de Kaloum.
Yacine Diallo