Les sinistres et autres cadres (en bois) de l’administration de l’Alphagouvernance sillonnent actuellement coin et recoin du bled pour vendre au populo le projet « suicidaire » du tripatouillage constitutionnel. Ils caressent toujours le rêve de voir Alpha Grimpeur demeurer dans sa tanière de Sékoutouréyah après la période cruciale de 2020. Les défenseurs de la Constitution s’organisent pour empêcher une modification de la Constitution sous quelle que forme qu’elle soit. Le 30 août 2019, dans l’enceinte de l’université Koffi Annan à Nongo, le Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) a sorti les griffes. C’était à l’occasion d’une conf de stress que le comité de pilotage de la plateforme a organisée. L’évènement s’est finalement transformé en un meeting où les 9 ans de l’Alphagoubernance étaient sous le feu des critiques. Le Sid de l’UFR, Kabélé-bélé du RGD, Oussou Kabaco du PADES, Oussou Fof, vice-prési de l’UFDG, Aliou Bah et son MoDel, Siaka Barry de Guinée-débout, les représentants du PEDN, Diabaty Doré du RPR, Abdoulaye Kourouma du RRD, des syndicaleux, la société civile et d’autres fanatiques qui enragent contre le changement de la Constitution ont rempli l’espace culturel Malick Condé. Ils arboraient des T-shirts sur lesquels on pouvait lire ‘’Non au 3e mandat’’ ; ‘’Non au changement constitutionnel ’’. Des slogans : ‘’ Alternance en 2020 ‘’ ; ‘’ Nous sommes prêts ‘’ ; ‘’ Oui à l’unité de l’opposition ‘’ ; ‘’ Non au coup d’Etat civil ‘’. Le prési du PADES a ouvert le bal : « On veut distraire l’opposition par des calculs politiciens à travers les démembrements de la CENI. Mais l’opposition est une et indivisible. Nous sommes là autour d’une seule question. Est-ce que les Guinéens veulent ou non une présidence à vie ? » ‘’Non !’’ scande le public. Voilà la réponse du peuple de Guinée, réagit Oussou Kabaco.
L’ancien Haut représentant du chef de l’Etat partout nulle part a tiré à boulets rouges sur l’Alphagouvernance : « Aujourd’hui, nous sommes dans un Etat néant. Il n’y a ni président de la république, ni gouvernement ni administration. Quand vous voyez l’état du pays dans les différents secteurs, vous savez qu’il n’y a plus d’Etat. Nous distraire avec le 3e mandat, c’est nous faire perdre le temps. Nous n’allons pas accepter cette idée. Aujourd’hui, des centaines de milliers de dollars sont en train d’être dépensés chez les lobbyistes aux Etats-Unis pour préparer l’arrivée du chef de l’Etat et rencontrer les autorités américaines. Mais pour défendre quoi ? La seule chose qu’Alpha devait nous dire aujourd’hui, c’est ce qu’il a fait pendant ces 9 ans. En tout cas, nous nous y opposerons par tous les moyens légaux à notre disposition ».
Le prési de l’UFR s’est exprimé sur la préparation de l’organisation des sélections légis-tardives. Le Sid accuse le pouvoir de vouloir caporaliser ce scrutin afin de dérouler sans anicroches son projet de 3e mandat : « Nous suivons toutes les gesticulations, mais nous affronterons qui que ce soit sur cette question. Ici c’est chez nous, personne ne viendra nous imposer n’importe quoi. Nous savons ce qu’il y a dans le fichier électoral. On essaie de nous opposer, mais ça n’a aucune importance parce que nous n’accepterons aucune élection avec 1 500 000 électeurs frauduleux. L’idée c’est de faire passer les élections pour le référendum. Pour nous c’est du pareil au même ».
Les hommes en robes ne sont pas faits « Condé » l’ambiance. Me Mohamed Traoré, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats en appelle à l’unité des membres du Front : « Ceux qui ont pris l’initiative de porter ce projet, ont fait un mauvais calcul. Ils ont peut-être imaginé que ce combat serait entre la mouvance et le principal parti de l’opposition. Ils sont surpris aujourd’hui de constater que c’est toute la Guinée dans sa diversité qui est vent debout contre ce projet. J’en appelle à l’unité de toutes les composantes du FNDC ». Les membres du FNDC entendent mener des actions d’envergures dans les prochains mois.
Yacine Diallo