Le lundi 19 août, Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) était à la direction centrale de la police judiciaire (DPJ) pour apporter son soutien à Boubacar Diallo « Abou Bakr », directeur général de Lynx FM, convoqué pour délit contre l’autorité publique.

Devant un parterre de journaleux, Fodé Oussou a déclaré : « Nous sommes venus apporter notre soutien total à la presse et à Abou bakr ». Il a invité les journalistes à défendre les droits de la presse car pour lui, donner la parole à un citoyen n’engage en rien la responsabilité du journaliste. « Vous  devez continuer le combat. Ils sont en train d’utiliser la méthode d’intimidation. Si vous regardez bien, dans le fond il n’y a rien. On ne doit pas condamner quelqu’un parce que vous avez donné la parole à une personne qui s’est exprimée. Aboubacar n’est pas Doussou Condé ! Elle était militante du RPG arc-en ciel. Doussou connait le RPG, elle est déçue de ce parti, elle dévoile les faiblesses du Rpg et cela n’engage en rien Abou bakr et la radio lynx, encore moins celle de la presse guinéenne », dit-il. Selon Fodé Oussou, « Nous sommes dans une situation pitoyable ». Pour lui, toutes ces agitations contre la presse consistent à affaiblir le quatrième pouvoir. « Comment on pouvait imaginer qu’un homme qui a été emprisonné puisse être président et vouloir fouler au sol les droits et les libertés des citoyens ? Nous disons que c’est inacceptable. Ils sont dans leur programme de 3ème mandat, la stratégie consiste à menacer, à mutiler, à détruire la presse guinéenne » a-t-il affirmé, avant de conclure : « Celui qui est président aujourd’hui a passé 40 ans de sa vie dans le combat et à son arrestation, la presse l’a accompagné et parmi ces journalistes, c’est Diallo Souleymane qui était en avant et Alpha Condé l’a mentionné dans son livre ».

À rappeler que cette convocation est liée au passage de dame Doussou Condé dans l’émission œil de lynx du 31 juillet dernier. Dans ses propos, elle dénonçait « l’enrichissement illicite » de certains pontes du pouvoir, notamment du sinistre de la dépense Mohamed Diané.

Marguerite Mara