Le 4 septembre, Abou Bakr, dirlo gênant de la radio lynx fm, sous contrôle judiciaire, était au Tribunal de Première Instance de Kaloum où il a encore signé le registre du Doyen des juges d’instruction. Cette fois, il était accompagné de quelques présidents d’associations de presse, le syndicat de la presse et beaucoup d’autres journaleux.

Cette restriction de liberté n’en finit pas d’irriter les associations de professionnels de la presse. Leurs responsables sont allés jusqu’à se porter garants d’Abou Bakr et à déposer leurs titres de voyage au bureau du juge d’instruction Djeila Barry pour obtenir la liberté de mouvement de leur con(.)frère.  Le juge d’instruction en congés, ses lieutenants ont promis de lui rendre compte. Les avocats et le groupe de journaleux ne se sont pas limités à ces actions, ils ont entamé une démarche vers la hiérarchie judiciaire. Du bureau de la présidente du TPI de Kaloum, au bureau du président de la Cour d’Appel via le bureau du procureur général, les avocats et les journaleux ont transmis le même message, la levée du contrôle judiciaire d’Abou Bakr. Partout, la réponse est « nous allons entrer en contact avec le juge, mais vous savez bien que nous ne pouvons pas influencer la procédure ». Quant au procureur général, il a demandé d’être saisi par écrit. Les avocats ont réitéré que ce n’est pas l’abandon de la procédure, c’est la levée du contrôle de judiciaire qu’ils jugent illégal et surtout l’application de la loi sur la liberté de la presse. « Il y a urgence et péril, parce que les mesures qui ont été prises contre notre client portent atteinte à la liberté de la presse et la liberté d’expression. Nous continuons à nous battre pour obtenir cette liberté » a déclaré Me Salifou Béavogui.

Ibn Adama