Les consultations enclenchées par le Cas-Sorry continuent de faire grincer des dents. Alors que quelques membres du FNDC, notamment les partis UMP, ADC-BOC ou encore RRD ont fait savoir qu’ils vont répondre à l’invitation du PM, d’autres structures du Front restent droites dans leurs bottes. Il n’est pas question de bavarder avec l’Alphagouvernance dans le cadre de la violation de la Constitution. Ce 17 septembre à la maison commune des journaleux, l’UAS (Unité d’Action Syndicale), qui regroupe l’Union Générale des Travailleurs de Guinée (UGTG), la COSATREG, l’UDTG, l’ONSLG, la CGFOG, la CONASYG, l’UNTG, et le Sifog, a soufflé sur la braise. Les dix centrales syndicales membres de cette plateforme ont réaffirmé dans une déclaration leur détermination à s’opposer à une présidence à vie pour le prési Alpha Grimpeur. « Considérant l’inféodation de toutes les institutions républicaines, le manque de crédibilité de la CENI, la banalisation de la fonction présidentielle par ceux-là mêmes qu’elle devrait protéger, le refus catégorique de mettre en place la Haute Cour de justice, le degré de corruption et la mal gouvernance dans le pays ; considérant le refus catégorique du pouvoir de conduire des concertations franches, justes et réalisables, et sa volonté manifeste de mise en cause de l’ordre constitutionnel actuel, l’Unité d’action syndicale dénonce l’attitude du gouvernement à renier la promotion du dialogue social, contrairement aux dispositions de la Constitution et aux conventions internationales ». Les syndicaleux s’en prennent notamment à certains magistrats et constitutionnalistes « véreux qui encouragent ces troubles constitutionnels ». Les forces de l’ordre ont été également mises en garde « contre toute action militaire ou sécuritaire, tendant à oppresser ou à réprimer le vaillant peuple de Guinée ».
L’Unité d’Action Syndicale qui réaffirme sa totale adhésion au FNDC, se réjouit du fait qu’elle ne « soit pas associée par le gouvernement à une quelconque consultation pour le coup d’Etat civil en cours ». L’UAS prend aussi à témoin, l’opinion nationale et internationale, sur les graves troubles qui se pointent à l’horizon « par la volonté de quelques individus hauts placés, à permettre à l’actuel chef de l’Etat de se maintenir au pouvoir ».
Yacine Diallo