Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) appelait le populo à battre le pavé, ce 24 octobre pour dénoncer la volonté du Prési Alpha Grimpeur de tripatouiller la Constitution pour demeurer dans sa tanière de Sékhoutouréa aussi longtemps qu’il le désire. À Cona-cris, les gens se sont massivement mobilisés.

Dès la matinée, les manifestants ont commencé à former des petits groupes sur une route Leprince où boutiques, magasins et stations sont restées fermées, la circulation nettement au ralenti. Pendant ce temps, quelques leaders de l’opposition, notamment Raphiou Diallo, Dembo Sylla, Étienne Soropogui, ou encore le célèbre écrivain Tierno Monenembo, se retrouvaient au domicile privé du chef de pile de l’opposition à Dixinn. Ils seront rejoints un peu plus tard par La Petite Cellule Dalein Diallo. 10h40 minutes, début de la marche. La Petite Cellule Dalein et ses pairs prennent la direction de Cosa, via Hamdallaye et Bambéto. De Cosa, une marée humaine déferle vers la Tannerie, point de départ de la marche. Ils croiseront là le Sid de l’UFR, le Kabélé-bélé du RGD, Oussou Kabako du PADES, le Faya du BL, des artistes, des avocats (sans vinaigrette) et des activistes de la société civile engagés dans cette lutte. Les manifestants, pour la plupart, habillés en rouge (la couleur des uniformes du FNDC) hurlent “Alpha Zéro” ; “Alpha assassin” ; ” Pas de 3e mandat ” ; ” Amoulanfé”. ” Voilà la vraie consultation”. Des pancartes sur lesquelles on pouvait lire ” Les criminels se sont ceux qui veulent violer la Constitution ” ; ” Démocratie en danger ” ; ” Deux mandats c’est bon” ; ” Arrêtez de tuer nos camarades ” ; ” Nous resterons toujours debout ” ; ” A bas les promoteurs du 3e mandat “. De la tannerie à la terrasse du stade 28 septembre, en passant par l’aéroport, Gbessia, Hamdallaye et Bellevue, les manifestants ont exprimé leur ras-le-bol sans incidents majeurs.

Présent à cette manifestation, l’écrivain Tierno Monenembo a dénoncé les assassinats des jeunes lors des manifs depuis l’arrivée du Grimpeur à la tête du bled : « Je marche parce que je suis en colère contre ces bandes d’assassins qui gouvernent ce pays, qui viole la Constitution, qui obstrue l’avenir du pays, c’est pour cette raison que je manifeste. Si les forces de l’ordre étaient professionnelles, ils auraient pu maitriser les débordements avec du gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc ou des canons à eau. Mais elles tirent à balles réelles, pendant que le droit de manifester est dans la Constitution. Le droit de tuer n’est écrit nulle part. Tout criminel est un criminel simplement. Cet Etat est un Etat criminel, un Etat de bandits ».

Yacine Diallo