Le Premier ministre Ibrahima Cas-Sorry Faux-fana, en tournée au Foutah depuis mardi, en voit des vertes et des pas mûres. Il y était pour lancer les activités de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (Anies) dans les préfectures de Labé et de Tougué. Sauf que le cortège du Cas-Sorry, qui comptait d’autres hôtes de marque (déposée), s’est fait copieusement malmener par des jeunes « surexcités » du buisson. Après des échauffourées rythmées par les jets de pierre et de gaz lacrymogène à Labé le 20 novembre, le cortège du Premier Ministre, en provenance de Tougué , a subi de nouveau subi les foudres de ses bourreaux de la veille. « Deux véhicules ont été la cible de jets de pierres d’individus non identifiés lorsque le pneu d’un véhicule du cortège a crevé et un autre a décidé de leur porter assistance », rapporte une source. Depuis, dans la presse et sur les réseaux sociaux, les accusations et les réfutations vont bon train. Les uns accusent le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) d’avoir mené le jeu, les autres y voient la main noire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg).
L’antenne du FNDC à Labé a condamné ces agissements et a précisé qu’elle n’est nullement responsable de ce qui s’est produit dans le coin. Egalement, le dépité uninominal de Labé, Cellou Baldé, interrogé par des journaleux, a rejetté toute implication dans ces violences. Pour lui, ce sont des jeunes communicants manipulés par Amadou Damaron-ron Cas-marrant, qui mettent de l’huile sur le feu. « Je ne cherche pas à m’être dédouané. Je ne me reproche absolument rien. Je suis habitué à ce genre d’accusations. Aujourd’hui, j’incarne l’Ufdg à Labé, je le reconnais. Mais ce qui s’est passé là-bas n’est nullement la conséquence d’une manipulation. Ce sont des jeunes de façon prompte qui ont réagi le jour de l’arrivée du Premier ministre. Il faut le reconnaître, ces faits, dans la violence, sont à déplorer. Je le déplore en tant que député uninominal de Labé, en tant que responsable politique également de l’UFDG, parce que nous défendons des valeurs de non-violence, de paix, de valeurs de démocratie et de dialogue », a indiqué le dépité, avant de préciser que son parti « n’a rien avoir avec l’attaque du cortège du Premier ministre. »

 

Yaya Doumbouya