L’Union du Clergé Guinéen, UCG, a tenu une assemblée générale à Nzérékoré du 22 au 26 janvier, autour du thème : le prêtre africain face à l’immigration clandestine. Mais le clergé a profité aussi pour se mêler de ce qui le regarde, le débat sur la très controversée nouvelle constitution. Et là, il n’est pas allé du dos de la cuillère, le clergé a appelé à respecter la constitution en vigueur.
Dans sa déclaration, le clergé souligne que l’heure est grave, les exactions injustifiées et abus de tous genres, des pertes en vies humaines et matérielles ont provoqué peur et tristesse : « la démocratie bafouée au profit du régionalisme, de l’ethnocentrisme et de l’injustice. La Constitution, le code civil, le code pénal, le code électoral foulés aux pieds au profit des accords, des cimes et violences impunies, le système éducatif dans une crise avec des grèves à répétition, la permission de manifester accordés aux uns, pas aux autres, ce qui dénote de l’injustice dans la gestion des libertés civiques »
Vus tous ces problèmes, le clergé recommande aux leaders religieux de toutes les confessions de dénoncer les exactions, les injustices et les violences qui minent notre société, œuvrer pour la vérité, la justice.
A la société civile d’assumer son rôle de médiateur pacifique, aux présidents des institutions constitutionnelles, de ne pas se laisser manipuler pour des fins individualistes, aux hommes politiques d’arrêter « le sang à trop couler ».
Au gouvernement : d’assurer la sécurité de la population, de respecter la constitution en vigueur, de respecter les principes démocratiques de l’alternance à travers des élections libres et transparentes.