Le 17 mars à Cona-cris, le Front national pour la défense de la Constitution, FNDC, a appelé au boycott des élections législatives et du référendum du 22 mars. Objectif, «enterrer définitivement le projet de coup d’Etat constitutionnel. L’arrogance, l’entêtement, le mépris et la surdité du régime ne sont autres que des signes avant-coureurs de la fin d’un pouvoir en décadence», a déclaré Doux-rat Sanoh, le Coordinateur national du FNDC. «Monsieur Alpha Condé et son clan d’arrivistes peinent à afficher un semblant de sérénité, ils sont complètement désemparés. La seule voie pour eux demeure la violence en utilisant illégalement les forces de défense et de sécurité. Le peuple de Guinée est appelé à une mobilisation historique du 21 au 22 mars, pour empêcher le coup d’Etat constitutionnel destiné à octroyer un 3è mandat à Alpha Condé. C’est une phase décisive», lit-on dans la déclaration. Les défenseurs de la Constitution de 2010 ont invité toutes les antennes du FNDC à travers le bled et dans le monde «à s’opposer à toute activité liée à la mascarade électorale du 22 mars par des actions vigoureuses, conformément au devoir de résistance à l’oppression consacré par l’article 21 de la Constitution guinéenne.»

Récriminations

La Petite Cellule Dalein Diallo, prési de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Ufdg, a déclaré que la liberté du peuple de Guinée est confisquée par un clan. Pour lui, les forces de dépense et de sécu-raté ne doivent pas être complices de ce «plan mafieux» en continuant «à réprimer dans le sang les jeunes qui expriment leur refus du coup d’Etat constitutionnel. Il faut que les forces de défense et de sécurité se mettent du côté du droit. Être républicaines, ce n’est point obéir aveuglement aux ordres des dictatures. Elles doivent contribuer à la restauration des droits des citoyens, à l’expression de leurs libertés et à la consolidation des acquis démocratiques. Elles ne peuvent pas aller à l’encontre de la promotion de la démocratie et de la consolidation de l’unité nationale. Elles ont jusqu’à présent été utilisées contre le peuple de Guinée, car plus de 145 personnes sont mortes dans la répression des manifestations.», a rappelé la boss de l’UFDG.
Le Sid de l’UFR (Union des forces républicaines), a accusé le Prési Alpha Grimpeur d’avoir jeté aux orties tout ce que qu’il avait comme valeurs. «Il reste plus qu’une âme de dictateur, fatigué, vieilli qui se cramponne au pouvoir. Nous avons été blessés en 2009 pour défendre l’alternance en République de Guinée. On a élaboré une Constitution dans laquelle on trouve les principes de l’alternance, la durée et la limitation du nombre des mandats etc. Mais je vois Alpha Condé circuler à travers le pays, pour dire qu’il a modernisé la Constitution de 2010. Mais dans son projet de nouvelle Constitution, il n’y a pas de limitation de mandat ! Vous pouvez en faire deux et continuer. Pour la durée d’un mandat, on passe de cinq à six ans et c’est pour l’éternité. Mais où est la modernisation ? Où est la démocratie ? Où est l’alternance ? Nous n’avons plus affaire à des hommes politiques, c’est une mafia d’argent installée dans les mines de notre pays. Tout le combat qu’ils mènent c’est dans ce sens», dénonce Le Sid.
Pour Faya Mini-mono, le prési du Bloc libéral, BL, le Prési Alpha Grimpeur manifeste un mépris vis-à-vis au peuple de Guinée, aux chefs d’Etat de la sous-région. Rappelons qu’une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, composée de 3 chef d’Etat devait arriver à Cona-cris, hier 16 mars. Elle a été annulée à la dernière minute en raison de la présence du coronavirus, selon une source. Des aigris évoquent un refus du Grimpeur de recevoir ses homologues avant le 22 mars, parce qu’il ne voudrait pas changer d’avis, suite à la presse de ses homologues de la sous-région.

Yaya Doumbouya