A l’issue des sélections légis-tardives et du référen-drôle du 22 mars, plusieurs ministres du goubernement d’Ibrahima Cas-Sorry Fofana ont été élus dépités. La plupart à la tête de leurs circonscriptions électorales, bien que cette fonction soit incomptable avec toute autre ponction administrative aux yeux de la loi. Ainsi, dès l’installation de la neuvième législature (monocolore) le 21 avril, des ministres n’ont tergiversé que pour peu de temps. Zagamort(ou vif) Sylla, le ministre des Transports et patron de l’Union des forces du changement, UFC, qui a récolté deux sièges sur la liste nationale, préfère garder son portefeuille de ministre que d’aller somnoler à l’hémicycle rectangulaire. Sans surprise ! Le Moutard Diallo, itou! Ministre de la Jeunesse et patron des Nouvelles forces démocratiques, NFD, il a raflé deux sièges (dont celui de sa circonscription électorale de Pita).

Bah Oussou Kouthioun, le prési de l’Union pour le progrès et le renouveau, UPR, a perdu la circonscription de Pita face mais il a gagné sur la liste nationale deux sièges. Il laisse entendre qu’il ne siègera pas à l’Assemblée nationale. Cela sous-entend que son suppléant le remplacera. Comme lui, plusieurs autres ministres élus dépités veulent céder leur siège au profit de leur suppléant, pour rester dans l’équipe du Cas-Sorry ou sévir eh…servir dans le futur ex-goubernement. «C’est un plan du Prési Alpha Grimpeur», racontent des aigris. Selon des langues fourchues, Sanoussy Bantama Sot, ministre des Scores, élu dépité de Mamou, Le P’Tit Bout Kamara, ministre de l’Industrie, l’élu de Dinguiraye, entre autres, seront aussi remplacés à l’Assemblée nationale du Damaron-rond.

Jean-Marc Telliano-oui, la boss du Rassemblement pour le développement intégré de la Guinée, RDIG, allié du RPG arc-en-ciel, a cédé le 23 avril son siège à sa douce-moitié, Sata Diakité, prési d’horreur du parti. Il est à préciser que le RDIG n’a obtenu que deux sièges à la nouvelle Assemblée nationale. Telliano-oui a adressé une lettre au prési de l’Assemblée nationale et aux groupes parlementaires (Rassemblement républicain et Alliance patriotique), pour leur signifier son retrait du Parlement en faveur de sa douce-moitié qui occupait le troisième rang sur la liste nationale à proportionnelle. Il précise que l’engagement et le dévouement de celle-ci pour les sélections communales, légis-tardives et du référen-drôle ont été «plus qu’exemplaires. » Des citoyens prêtent l’intention à Jean-Marc Telliano-oui de vouloir figurer dans le futur goubernement. D’où son retrait du Parlement ? Sauf que le politicard à nos confères de Guinée114, a déclaré le 23 avril : «J’ai démissionné pour ne pas que la sédentarisation soit établie en norme. J’ai déjà fait six ans au Parlement en tant que président d’une commission, ensuite en tant que membre du bureau. Je ne peux pas faire cinq autres années là-bas, sinon toute décision que je prendrais ne sera pas sérieuse. Il faut faire la promotion des femmes et des jeunes. Je n’ai aucune autre raison, je ne pense même pas à un gouvernement. Je n’ai jamais fait des démarches pour appartenir à un gouvernement et je ne le ferai jamais. J’ai des compétences et un savoir-faire… » Sûr que les tablettes ne vont pas le démentir.

Yaya Doumbouya