Les bouffe-la-craie, en crève depuis le 9 janvier passé, ont suspendu leur mouvement à cause de la présence de la pandémie du Covid-19. Depuis le déclenchement du mouvement, leur salaire de misère est gelé par le goubernement d’Ibrahima Cas-Sorry Fofana, pour les pousser à reprendre la craie. La semaine dernière, les gens-saignants espéraient entrer en possession de leur fric. Après moult tractations entre le goubernement d’une part, le Syndicat libre des gens-saignants et chercheurs de Guinée, SLECG et l’USTG (Cona-cris), de l’autre, le Premier des ministres aurait, de façon verbale, accepté que les salaires des bouffe-la-craie qui traversaient déjà des moments difficiles avant le Covid-19, soient dégelés. Les bouffe-la-craie rêvaient de retirer leur fric de façon automatique. Ce qui se fait toujours attendre. Et un parfum de désespoir commence à sentir chez bien des bouffe-la-craie qui craignent que le Premier ministre ne fasse volte-face. Mais ce lundi 11 mai, Adrien Gbami, chargé de la Com du SLECG a tenu à rassurer ses collègues : « Nous sommes présentement (11h 50 minutes, Ndlr), en activité. Le Ministère de l’Education est en réunion de cabinet, nous attendons qu’elle se termine. C’est au sortir de cette réunion que des instructions fermes seront données aux DPE et DCE de procéder à la paye », dit-il. M. Gbami rappelle qu’il n’existe toujours pas de déclaration officielle faisant mention du dégel des salaires : « Pour le moment, on s’en tient à l’accord verbal obtenu avec le Premier ministre ».
Les autres syndigaleux rivaux se moquent actuellement du SLECG. Ils affirment que Soumah « le rebelle » et ses lieutenants ont mis fin au mouvement parce qu’ils étaient conscients qu’il n’était plus suivi : « Nous ne répondrons pas, parce nous ne sommes pas habilités à faire des commentaires sur de tels propos », rétorque Adrien Gbami.
Le SLECG d’Aboubacar Soumah était allé en crève pour exiger du gouvernement le paiement de 8 millions de francs glissants comme salaires de base. Ce que les autorités ont complètement refusé, préférant négocier avec d’autres structures syndicales dans le dos SLECG.

Yacine Diallo