Alpha Grimpeur et son clan profitent de la pandémie du Coronavirus pour cueillir, un à un, militants et responsables du Front national pour la défense de la Constitution, farouchement opposés à ses velléités de 3ème mandat. D’Oumar Sylla alias Foniké Menguè à Cécé Loua un des responsables du mouvement en Guinée-forestière, en passant par Saïkou Yaya Diallo, les détenus déportés de N’Zérékoré à Kankan (Haute-Guinée) et des dizaines d’autres qui croupissent actuellement dans les prisons guinéennes, l’Alphagouvenance ne lésine pas sur la force et la brutalité. Le Front qui ne manifeste plus dans la rue pour mettre la pression sur le régime depuis l’apparition de la pandémie, se rabat sur des actions qui pourraient découler sur des sanctions ciblées : «Les sanctions toucheront directement la personne d’Alpha Condé, son entourage, en tout cas toutes les personnes qui sont de près ou de loin impliquées dans le massacre électoral qui nous a conduit à ces morts et ces milliers de blessés. Il faut surtout s’attendre à des sanctions d’ordre économique, même si elles ne sont pas à l’ordre du jour. Ce sont les sanctions individuelles qui sont en train d’être traitées pour le moment, » annonce Ibrahima Diallo, chargé des opérations du FNDC.
Selon lui, le Front a déjà plusieurs preuves qui pourraient confondre bien des pontes du régime : «C’est vrai que le coronavirus met en retard la célébration de la victoire du FNDC, nous nous adaptons à cette réalité. Nous travaillons à la documentation de toutes les violations des droits de l’homme. Les personnes qui tenaient des discours haineux, qui proféraient des menaces, nous avons documenté des preuves. Ces documents sont envoyés aux institutions internationales, notamment la Cour pénale internationale».
Concernant les militants et responsables du FNDC incarcérés depuis un certain temps, Ibrahima Diallo assure que «des avocats sont mobilisés pour obtenir leur libération, même si les juges n’ont pas le courage de trancher, parce que leurs dossiers sont vides. Monsieur Alpha Condé et son gouvernement sont dans la logique de faire porter le chapeau du massacre électoral aux militants et responsables du FNDC, mais ils finiront par être libérés».
Il faut cependant noter que l’État guinéen a, lui aussi, porté des accusations auprès de la CPI contre des responsables du FNDC. Ça promet !

Yacine Diallo