Après le double scrutin légis-tardif et référendaire, le Prési Alpha Grimpeur et son clan ont encore trouvé judicieux de falsifier le produit du tripatouillage constitutionnel du 22 mars. Ils ne sont pas satisfaits du texte qu’eux-mêmes ont concocté. Ils ont alors procédé à des retouches pour rendre la Constitution encore plus adaptable à leur volonté. De la suppression de candidature indépendante au flou qui entoure la désignation de certains membres de la Cour constitutionnelle par exemple, l’Alphagouvernance a trouvé le moyen de la tailler un peu plus avant sa publication au Journal officiel. Une attitude qui a provoqué une véritable levée de boucliers jusque dans les rangs des opposants à la nouvelle Constitution. Me Bassirou Barry, avocat (sans vinaigrette), n’a pas voulu se faire Condé les débats. Selon lui, les gouvernants se jouent du peuple de Guinée : «Il y a des gens tapis dans l’ombre qui sont en train de s’amuser avec le destin de notre pays et de notre peuple. Dans les bulletins de vote, il est mentionné « OUI » ou « NON ». Mais quand par exemple un paysan de Mandiana, de Thianguel-Bory ou de Boké dit OUI, il dit Oui à quoi ? Quand il dit Non, il le dit Non à quoi ? Jusqu’au 22 mars, le contenu de la Constitution n’est pas connu. Le texte qui a été soumis au référendum n’est pas celui qui a été publié dans le Journal officiel de la République. On appelle ça, référendum plébiscite. Ils ont juste demandé si les gens sont pour ou contre le Président. Ce n’est pas un problème juridique, c’est un problème politique», conclut-il.
A noter que dans la journée du lundi1er juin, le Barreau de Guinée a, dans une déclaration, dénoncé une délinquance juridique de la part du pouvoir en place, avant d’exiger le retrait du «faux document». Le feuilleton est loin de connaître son épilogue. Allons seulement !
Yacine Diallo