En 1885, à l’issue de la fameuse Conférence de Berlin, les Blancs se partagent l’Afrique. Dans sa partie occidentale, ils délimitent un morceau qu’ils appellent d’abord Rivières du Sud. Qui deviendra plus tard Guinée Française. A l’intérieur de ses limites territoriales, des hommes, des femmes, des ethnies, des Royaumes, des morceaux d’Empires… Les colons n’ont pas sollicité les avis des uns et des autres pour la cohabitation dans cet espace géopolitique. Ils sont devenus, de facto, des Guinéens avant la lettre, avant que la Guinée n’existe ! On l’oublie trop souvent, cette entité géopolitique appelée République de Guinée, ancienne Guinée Française est une création coloniale !
En 1958, la Première République, crachant sur les lois, y compris la Loi Fondamentale, a tout fait pour faire la guerre et détruire la nation naissante. Sékou Touré a été suivi par ses successeurs et surtout Alpha Condé. En 1976, Sékou Touré a déclaré en public qu’il fait la guerre aux Peulhs. Avec comme outil principal, Amadou Tidiane Traoré, le ci-devant actuel Conseiller du Grimpeur.
Lansana Conté, son ancien complice des Camps Boiro, prend le pouvoir et, en 1985, casse du Malinké. Avec la complicité notamment d’Ansoumane Bangoura, le monsieur Wo Fataara. A la mort de Sékou, M. Bangoura avait pleuré à chaudes larmes, se plaignant de la disparition de son «père». Lansana Conté prend le Pouvoir. En lui, Ansoumane trouve un nouveau «père» et se met à sa disposition. Lors des pillages des commerces des Malinkés en juillet 1985, c’est lui qui conseille au nouveau PRG, complètement novice en matière communication, de dire à l’adresse des pillards: Wo Fataara ! Lui-même Ansoumane l’a cyniquement confirmé !
Le Président d’un pays, dans tous les pays, est le gardien de la Constitution, des lois, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale. En déclarant la guerre aux Peulhs, des Guinéens comme lui, Sékou Touré devient l’un des pires, sinon le pire ennemi de l’unité nationale de la Guinée. Tous ceux qui, ici et ailleurs, passent leur temps à chercher à réhabiliter Sékou Touré, en assumant totalement ses conneries, le rejoignent dans sa forfaiture. Comme lui, ils sont contre la Guinée haïssent les Peulhs.
Le PRG et son RPG, arrivés au pouvoir en 2010, considèrent la Guinée non comme un chantier à construire mais comme un gâteau à partager. Les militants du RPG d’abord et partout, qu’ils soient capables ou non, expérimentés ou non. La carte de membre du Parti, le nom de famille et l’origine ethnique remplacent les diplômes, le CV et l’Extrait du Casier Judiciaire ! Plus que jamais l’Administration publique guinéenne n’est plus peuplée que de militants malinkés, originaires de Haute Guinée ! Dans un pays abandonné aux nullards et aux assassins depuis plus de 60 ans, la mise en place d’une politique publique est illusoire. Y compris pour lutter contre cette pandémie universelle, le COVID-19.
Les pyromanes ont investi le leadership guinéen. Ils sont omniprésents, omnipotents et ont accaparé tous les pouvoirs traditionnellement reconnus dans une démocratie libérale, l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire. Pareil pour la Société Civile, la CENI, la Diplomatie… Place à la pensée unique et au Responsable Suprême, Fidèle et Suprême Asservisseur du Peuple ! Tous ceux qui s’y opposent sont pourchassés, tués, blessés ou embastillés dans le nouveau Camp Boiro de Soronkoni ou jetés dans des fausses (sic) communes de Damaro.
En cette année 2020, plus que jamais, la Guinée est totalement maninkalisée; à tous les niveaux, du haut en bas et de bas en haut. L’Administration publique est le domaine réservé de la Haute Guinée ! Sans partage. Les «élections» du 22 mars de cette année le confirment. Jusque-là, avec hypocrisie, la présidence de l’Assemblée «Nationale» était laissée aux «Forestiers». C’est terminé; elle revient désormais au Roi des Konyanké, Damaro-le-Pyromane ! Un super Kaba de Kouroussa s’offre la présidence du Groupe Parlementaire du RPG. Digne héritier du sieur Damaro, il n’a pas raté Cellou et son UFDG, accusés, comble de la foutaise, d’ethnocentrisme. Des Malinkés plus affairistes, plus louches que politiciens, s’attribuent tout et accusent les autres de racisme et de régionalisme ! Il n’y a pas pire cynisme. A date, la RTG, la télé publique qui appartient au domaine de l’Etat, se rattrape. A travers son patron, l’ancien Rédacteur-en-chef du Lynx, accusé de faire la chasse aux non Malinkés !
Bah Mamadou Lamine