Le prési sénégalais, Macky Sall a annoncé le 29 juin, dans une allocution télévisée, la levée de l’état d’urgence et du couvre-feu, à compter de ce mardi 30 juin. Ce n’est pas tout, il a annoncé aussi la réouverture des frontières aériennes à partir du 15 juillet, pas celles terrestres.

Si l’Etat d’urgence et le couvre-feu continuaient, le taux de croissance allait prendre un coup : « D’après les dernières évaluations, notre taux de croissance économique passerait de 6,8% à 1,1%, voire moins. J’ai décidé de lever l’état d’urgence et le couvre-feu y afférent à compter du 30 juin 2020 à 23 heures. La réouverture des frontières aériennes se fera à partir du 15 juillet prochain ; et les vols internationaux reprendront ainsi selon un protocole sanitaire défini. Les frontières terrestres et maritimes restent fermées jusqu’à nouvel ordre ».

En levant l’état d’urgence, Macky Sall a rappelé, en même temps, que l’urgence sanitaire est toujours là et elle impose un devoir de vigilance, de responsabilité individuelle et collective.
Si le Sénégal qui totalise 6 698 personnes testées positives pour 4 341 guéries, 108 décès et 2 248 actuellement sous traitement a allégé ses mesures sanitaires. La Guinée pourrait, elle aussi penser à assouplir les mesures d’urgences : avec 5 342 cas pour 4 282 guéris et 31 décès, c’est un taux de guérison de 80,10% contre 64,8% pour le Sénégal. Et un taux de létalité de 0,58% en Guinée contre 1,5% au Sénégal. C’est nettement moins funeste.

Oumar Tély Diallo