L’assassinat par la police de Minneapolis de George Floyd a déclenché une avalanche de réactions et de prises de position contre le racisme aux Etats-Unis. Des mesures concrètes sont proposées pour lutter la ségrégation raciale dans le pays de l’Oncle Sam. Des grandes entreprises et des multinationales de renom comme Amazon et IBM changent de stratégie envers la police dans des domaines aussi vitaux que la reconnaissance faciale, comme le montre cet article publié par Yahoo.

Alors que les manifestations contre les violences policières et le racisme continuent aux Etats-Unis, Amazon, le géant du commerce en ligne a décidé d’interdire à la police américaine d’utiliser son logiciel de reconnaissance faciale Rekognition pendant un an, a-t-on appris mercredi 10 juin. « Nous prônons des régulations plus strictes des gouvernements sur le recours éthique aux technologies de reconnaissance faciale et le Congrès semble prêt à relever le défi », a expliqué l’entreprise dans un communiqué.

La Chambre des représentants, le Parlement à majorité démocrate, a présenté lundi8 juin, une loi qui vise à « changer la culture » au sein de la police des Etats-Unis. Elle entend notamment créer un registre national pour les policiers commettant des bavures, faciliter les poursuites judiciaires contre les agents et repenser leur recrutement et formation. « Nous espérons que ce moratoire d’un an donnera au Congrès suffisamment de temps pour mettre en place des règles appropriées », a ajouté Amazon dans son communiqué mercredi 10 juin.

IBM et Google restreignent aussi l’utilisation de leurs technologies

Cette décision s’inscrit dans un contexte de défiance grandissante des géants de la technologie envers l’utilisation des techniques de reconnaissance faciale par les autorités. IBM a ainsi annoncé lundi suspendre la vente de logiciels de reconnaissance faciale à des fins d’identification et s’est « opposé à l’utilisation de toute technologie à des fins de surveillance de masse, de profilage racial et de violations des droits et libertés humaines de base ». Lors d’un discours à Bruxelles, Sundar Pichai, le patron de Google, avait expliqué en janvier que Google ne fournirait pas de service clé en main de reconnaissance faciale tant que des règles et garde-fous n’étaient pas mis en place par les autorités.

Source: Yahoo