Incroyable mais vrai ! Au quartier Sangoyah, dans la commune de Matoto, une jeune fille âgée d’une vingtaine d’années a été ligotée et soumise au supplice du fer à repasser par sa patronne. Selon nos informations, dame Mariame Souaré accuserait sa femme de ménage du vol d’un téléphone et d’une somme de 8 millions. Aïssatou Diallo, mariée et mère d’une fille était loin d’imaginer que ce travail de ménagère finirait par tourner au vinaigre. Jointe au téléphone, le 15 juin par notre rédaction, dame Asmaou Doukouré Bah, secrétaire générale du Syndicat des employés de maison est revenue sur cette scène tragique. « C’est le mercredi dernier que nous avons eu vent de cette information qui remonterait à plus de 2 semaines. La personne qui nous a parlé de cette histoire nous a mis en contact avec la maman de la fille qui nous a accompagnés chez la dame. Elle est accusée par sa patronne de vol d’une somme de 8 millions de francs guinéens plus un téléphone. Du coup, Mariame Souaré (patronne ndlr) a fait appel à un de ses voisins. Ce dernier est venu attacher les mains et les pieds de la fille. Il l’a ensuite battue pour qu’elle avoue qu’elle était responsable du vol. Comme si cela ne suffisait pas, il a branché le fer qu’il a ensuite passé sur les jambes et sur les différentes parties du corps de la fille. Tout cela se passait sous les yeux de la patronne. Elle a passé 2 jours ligotée. La victime totalise 6 blessures sur son corps. Si le vol est une faute, l’acte qu’ils ont commis sur cette fille est un crime », a-t-elle raconté.
Des semaines après cet acte, la victime a été conduite à l’hôpital pour consultation. Le rapport du médecin légiste confirme qu’il y a eu violence sur la jeune dame Aissatou Diallo. « C’est une brûlure à l’aide d’un fer à repasser sur ses membres inférieurs sur une surface de près de 18% donc une brulure du 1er degré avec des attaches au niveau des 2 coudes et des membres inférieurs. Donc, il s’agit bel et bien d’une torture. Il n’y a pas de risque majeur sur l’évolution de ses lésions. Mais il faut qu’elle soit prise en charge dans un service de brulure car ce sont des blessures très importantes et étendues », a indiqué professeur Hassan Bah médecin légiste. Selon dame Asmaou Doukouré, la victime serait actuellement dans un centre hospitalier pour des soins. En attendant que le présumé complice ne soit retrouvé, madame Mariame Souaré séjourne depuis cet après-midi du lundi 15 juin à la sureté et attend d’être jugée.
Marguerite Mara