Après la sortie médiatique très musclée de Bouba Sampil, prési de l’AS Kaloum, club de Ligue guinéenne de football professionnel contre la Féguifoot à cause de sa mauvaise gestion, notre football pourrait certainement prendre une autre tournure! Il y a une semaine jour pour jour que sous la sagesse de Kiridi-le-Bangoureur, ministre secrétaire gênant à la présidence de la république, les quatre plus grands présidents de clubs de foot à savoir Antonio Souaré, portant la double casquette de la Féguifoot et du Horoya AC; Général Mathurin-le-Bangoureur, boss de la Lgfp (Ligue guinéenne de football professionnel) et patron du CI Kamsar; Bouba Sampil, responsable du “Gbin-Gbin Soo” de Kaloum et KPC, dirigeant du premier triplé des clubs champions, Hafia FC, étaient en conclave «secret» pour essayer de laver le linge sale en famille et décider du sort de notre foot. Ainsi, c’est dans cette logique, qu’à l’absence de KPC, les autres présidents cités plus haut, accompagnés du secrétaire gérant de la Lgfp, Mamadi Diomandé, ont été reçus en audience par le très contesté prési de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Cas-marrant, le jeudi 16 juillet dernier au siège de l’institution au palais du peuple. En tout cas, ce dernier en quête de légitimité et de reconnaissance ne pouvait avoir de meilleurs compagnons en ce moment crucial de la vie de notre nation que ces émissaires du football guinéen. Sans le ministre de tutelle Bantama Show des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique ou son représentant. Cela en dit long. Moins d’une heure. S
elon notre informateur, ensemble, les deux parties auront évoqué les problèmes et les choses susceptibles d’aider le football guinéen. Mais, de tout ce qui a été dit dans cette rencontre, un seul point aurait retenu l’attention des observateurs, c’est la création très prochaine d’un fonds d’infrastructures, pour permettre non seulement au football de mieux se jouer, mais aussi aux autres disciplines sportives d’être pratiquées dans de bonnes conditions. Tout le monde sait que depuis la période des indépendances jusqu’à nos jours, à cause de l’incapacité de l’État, le problème d’infrastructures sportives est demeuré le parent pauvre du Sport national. Cependant, après cette rencontre, des commentaires ont droit de cité. A chacun sa position et son avis. Une question serait toujours revenue dans la bouche des gens; celle de savoir si réellement ce fonds d’infrastructures sera effectif? Tout le monde en doute. La plupart des connaisseurs de la chose sportive et footballistique pensent que le sport dans son entièreté n’est pas du tout considéré chez nous, c’est la dernière des choses pour nos dirigeants. Ils estiment que la priorité de l’État, c’est les autres domaines de la vie, notamment la politique et surtout la réélection d’Alpha Grimpeur pour un 3è mandat. De l’autre côté, d’aucuns soulignent qu’avec les différentes subventions de la FIFA et de CAF versées annuellement sur le compte de la Féguifoot, estimées à des milliers voire même des millions de dollars US, notre pays aurait pu avoir beaucoup de terrains avec des gazons synthétiques. Comme c’est le cas d’autres pays du continent dont la Mauritanie en constitue une illustration parfaite. C’est pour dire parfois qu’on peut se prendre en charge surtout quand on est bien subventionné, sans l’aide de l’État. De tout ce qui précède, force est de reconnaître que, comme nous l’avons toujours répété, nous sommes en manque criard d’infrastructures et nous prétendons jouer un championnat professionnel et surtout organiser une CAN sénior en 2025. On se fout de qui? Personne! Tout le monde connaît la vérité, mais tout le monde est hypocrite. Mais, cependant, il faut affirmer qu’avec ce groupe de contact des présidents de clubs initié et mise en place par le Général Mathurin-le-Bangoureur, le président Antonio Souaré commence à respirer football et à penser aux projets de développement. Parce qu’il faut dire que ces grands dirigeants qui sont avec M. Souaré n’ont pas besoin d’un centime de lui, mais plus tôt, ils sont là pour l’aider et à assainir le football guinéen.
De tout ce qui précède, force est de reconnaître qu’après cette courte audience de ces présidents les plus influents de notre football chez le prési de notre Assemblée nationale en carton, d’autres réunions de ce genre se multiplieront et des rencontres entre les acteurs du milieu se tiendront également, pour continuer à discuter de l’avenir du football, pour le bien de tous.

BANF