Pour éviter l’intensification des rivalités entre les puissances coloniales, le chancelier allemand Otto Von Bismark les convoqua à Berlin afin qu’elles s’entendent sur le partage du continent africain.
Cette rencontre des pays coloniaux et des Etats Unis d’Amérique prit plus de quatre mois (15 novembre 1884 au 26 février 1885) pour trouver une solution garantissant à chaque puissance coloniale ses territoires conquis par ses exploiteurs. Nous retiendrons essentiellement deux arguments fallacieux de la communauté internationale, arguments insultant l’Afrique. Ils doivent bannir les coutumes barbares, c’est-à-dire combattre les cultures des sociétés africaines ; effacer totalement la philosophie des états africains, leurs conceptions du monde. Tout cela pour installer avec pédagogie leurs conceptions. Dans leur résolution, cette conférence a également affirmé que leur présence en Afrique permettrait à ce continent de bénéficier des bienfaits des sciences venues de l’Occident. En un mot, l’Afrique doit perdre ses valeurs et adopter celles de l’occident colonial. Cette politique a malheureusement porté fruit. L’Afrique a été totalement déstabilisée; elle a adopté les cultures occidentales profondément assimilées par des dirigeants fantoches que ces européens ont choisis pour gérer les républiques jusqu’aujourd’hui colonies. Leurs écoles, leurs universités ont certes forme des compétences africaines qui n’ont rien à envier aux scientifiques occidentaux, mais leur conception sociale est occidentale. En outre, ces occidentaux ont fermé les yeux sur les malversations des fonctionnaires bien formés mais que la peur et l’occidentalisation de la culture ont transformé en moutons de panurge. Les médias ont savamment trouvé la pédagogie d’assimilation, de l’acculturation et de la fausse et criminelle fierté adoptées inconsciemment. Dès que certains africains conscients de cette acculturation décident de changer, voilà qu’on les traite de rêveurs, de broussards. L’assimilation pédagogique a aussi sclérose le système d’enseignement. En Guinée, on continue à développer l’enseignement général, à former dans des filières qui ne trouvent pas de débouchés. Les services statistiques ont presque disparus, s’ils existent-ils ne sont pas correctement exploités pour une rationnalisation de l’enseignement et des besoins nationaux en matière de formation. Cette acculturation touche nos productions agricoles et nos habitudes alimentaires. Les ingénieurs chèrement formés n’ont pas de laboratoires qui leur permettent de trouver des moyens scientifiques afin d’exploiter nos produits agricoles. On favorise et encourage l’importation des produits agricoles issus de la terre africaine. Ces gouvernants assimilés, pillent le pays, déposent dans des banques de l’occident l’argent volé. Certains responsables sont décédés en laissant de l’argent volé dans ces banques occidentales qu’on ne pourra jamais récupérer. Aujourd’hui, la destabilisation agricole, économique, financière et culturelle a ramené certains pays africains en dessous de l’état de développement d’avant «l’indépendance nationale». Les révoltes des travailleurs de certaines industries ont contraint leurs propriétaires à les transférer en Afrique à cause des bas salaires qu’ils vont offrir aux travailleurs africains ayant les mêmes compétences que ceux de l’occident. Les dirigeants africains, véritables comédiens politiques, ont installé des «structures démocratiques». Leur ethnocentrisme et leurs attitudes vassales sont des virus pires que le Covid 19. L’attribution des marchés de l’Etat est déjà réglée au premier dégré, dans l’ombre ethnocentrique, moyennant des pots de vin à la solidarité villageoise. La conséquence de cette politique est l’arrêt de la plupart des travaux à moitié exécutés et qui ne peuvent pas être achevés, faute d’argent déjà distribué. Certains patriotes désemparés revendent tous leurs biens pour aller s’installer ou en Europe ou en Amérique ou en Asie. Avec ces fuites beaucoup perdent la vie en cours d’exil. D’autres ayant achevé leurs études s’installent dans leur pays de formation. Grâce à leur détermination intellectuelle, ils travaillent dans de grandes usines, dans de célèbres universités, gèrent de grandes maisons de commerce.
Aujourd’hui, l’Afrique possède des cerveaux, des hommes politiques marginalisés, mais conscients de tous les malheurs. Ils sont déterminés à relever le défi. Il y a aussi ces dirigeants européens qui sont conscients de la politique, ceux qui se réunis à Berlin pour coloniser le continent. Certains responsables assument cette politique. Voyons quelques déclarations. «Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques vient précisément d’exploitation du continent africain.» Jacques Chirac
«La France ne peut pas se permettre que ses anciennes colonies créent leur propre monnaie pour avoir le contrôle sur leur banques centrales. Si cela se produit, ça sera une catastrophe pour le trésor public, qui pourrait entraîner la France au rang de 20ème puissance économique mondiale». Nicolas Sarkozy
«Il ne saurait être question de laisser l’Afrique s’industrialiser. L’occident ne se laissera plus surprendre une deuxième fois. L’Asie lui oppose une sérieuse concurrence aujourd’hui parce que l’occident avait été distrait face à son développement». Helmut Kohl chancelier allemand (1982-1998).
Ces déclarations claires doivent amener les africains se trouvant en Amérique, en Europe et en Asie à envisager leur retour sur le continent. Des asiatiques en Europe sont rentrés dans leur pays après avoir travaillé en Europe, aux Etats Unis ou ils ont acquis des connaissances et savoir-faire. Ce retour est d’autant plus crucial et bénéfique pour le continent que le premier responsable de la Russie l’a exprimé en terme non diplomatique.
«L’Afrique est mille fois plus riche que l’Europe en sous-sol, mais aussi mille fois plus pauvre que l’Europe. Il suffit seulement que les présidents africains créent leur propre monnaie et une monnaie générale. Je vous donne ma parole que l’Europe émigrera vers l’Afrique». Vladimir Poutine
Le Maroc, la Tunisie, le Ghana, le Nigeria, l’Afrique du Sud ont créé leurs propres voitures. Ces véhicules sont mieux adaptés que les importés. Qui veut, peut !
Alors retour au pays natal pour s’organiser, créer une atmosphère de fraternité, de justice afin de voter franc pour des présidents patriotes et compétents.
Diallo I