Le ministre ivoirien en charge de la Promotion des Petites et moyennes entreprises (PME), Félix Anoblé, a invité, lundi 22 juin à Abidjan, les entreprises du secteur de la presse numérique à s’inscrire sur les plateformes dédiées pour le Fonds de soutien aux PME, mis en place par l’Etat pour accompagner les entreprises dans le contexte de la crise liée à la Covid-19.
M. Anoblé a lancé cet appel au cours d’une rencontre avec des patrons de médias numériques, conduits par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire, Repprelci, insistant pour dire que les PME qui ne fourniront pas les documents requis, en ligne, conformément aux critères, ne bénéficieront pas d’aide.

«Essayez de vous vendre vous-mêmes,» a-t-il lancé. Il s’est dit ouvert aux préoccupations des membres du Repprelci. Pur produit du privé, Félix Anoblé a appelé les dirigeants du secteur à se réinventer et à saisir des priorités. Barthélémy Kouamé, directeur général d’Acturoutes, a indiqué sans ambages que les entreprises de presse du secteur  du numérique en Côte d’Ivoire ont des « problèmes de trésorerie et de financement,» une situation « aggravée » par  la crise de la Covid-19.
Le ministre Félix Anoblé a souligné que sur 22 000 entreprises enregistrées sur le tableau du Fonds de soutien aux PME, 400 ont pu fournir des documents, mais 75 seulement ont des documents complets et 33 répondent vraiment aux conditions requises.

Pour atténuer les effets pervers de la pandémie de la Covid-19, le Gouvernement ivoirien a mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards de FCFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards de FCFA, puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire qui est doté de 170 milliards FCFA.

Les conditions pour l’accès au Fonds de soutien aux PME ont été d’ailleurs assouplies. Des critères  contraignants ont été levés pour rendre ces conditions flexibles, mais malgré cela, ce n’est pas évident, a fait observer M. Anoblé. « Les PME ivoiriennes n’aiment pas faire les déclarations, ne paient l’impôt et les cotisations CNPS. nationale de prévoyance sociale) », a-t-il poursuivi.