Manif du 20 juillet : Les avocats du FNDC lancent un appel aux victimes de la répression

L’image a fait le tour des réseaux sociaux, Alhasane, couché, face contre terre, sa tête dans un marre de sang, un sac au dos. Elève en 10è année, il rentrait chez lui quand il a rencontré la mort. Il a été tué en marge des accrochages de ce mardi 21 juillet à dar-es-Salam entre forces de l’ordre et manifestants aux alentours de 14 heures.

Le père de la victime, Chérif Barry : « C’est mon fils,  un jumeau, ils sont nés ici en 2002, ils étudient le coran et le français. Cette année, ils doivent faire le BEPC. Comme les cours ont repris pour ceux qui font les examens, ils sont partis aujourd’hui. J’ai appelé leur directeur pour lui demander s’il les a libérés, il a dit : oui. Je lui ai dit qu’il fallait les garder le temps que la situation se calme. Le temps pour les enfants de revenir à la maison, on m’a appelé qu’ils ont tué un de mes jumeaux. J’ai demandé s’il est mort, ils ont dit : non. J’ai alors demandé où il a été touché ? Qu’il a reçu une balle dans la tête. Je me suis dit : c’est fini pour lui. Je suis allé à l’hôpital sino-guinéen, ils m’ont montré un cadavre. Qu’est-ce que je peux? Ceux qui l’ont fait, l’ont fait. Ce n’est pas un singe tout de même. Qu’Allah les paie, c’est Allah qui paie. Eux qui sont censés protéger, font le mal, qu’Allah les paie. La victime est juste pressée, mais Allah va payer ».

La dépouille se trouve à l’hôpital sino-guinéen.

alassane