Le Président du Bloc libéral (BL), Faya Millimono, est accusé par le régime d’être parmi les fonctionnaires fictifs. Dans une liste publiée par la Fonction publique, un certain Lansana Faya Millimono continue à émarger depuis 25 ans. C’est une accusation sans fondement, proteste son parti. Lui jure qu’il a reçu son dernier salaire en 1995.
Engagé à la fonction publique en 1988, Faya Millimouno bénéficie, en 1993, d’une bourse de la Francophonie pour 5 ans (1993 à 1998) au Canada. Amadou Bano Barry, actuel ministre de l’Education et de l’Alphabétisation, était le second boursier. Alors que Faya continuait ses études, il a reçu notification, annonce-t-il dans l’émission des Grandes Gueules de nos confrères d’Espace FM, que son salaire est coupé : « En 1996 on m’a notifié que mon salaire a été coupé. J’étais le seul dans cette situation, tous les autres boursiers percevaient leurs salaires. Il avait été dit que le boursier devait percevoir son salaire pendant toute la durée de sa formation. J’ai demandé des explications, je n’ai rien obtenu de convainquant ».
Après sa formation, il a trouvé un point de chute ailleurs où il s’est débrouillé à gagner sa vie et faire la politique en adhérant au NGR, (Nouvelle Génération pour la République) de AB Sylla. En 2010, à l’occasion de l’élection présidentielle, Faya rentre au pays pour conduire la campagne du candidat AB Sylla. A la fin de processus électoral, il dit avoir proposé de donner des cours gratuitement à l’ISSEG de Lambanyi. « Les responsables m’ont fait savoir que vue ma position politique, ils ne peuvent pas accepter mon offre. Je ne peux pas faire cette demande et continuer à émarger pour à peine trois millions de francs guinéens. Si malgré tout, il y a quelqu’un qui émarge en mon nom, je compte bien savoir qui ! »
À ceux qui ne croient pas en ces protestations d’innocence, le prési du BL demande d’aller vérifier auprès de Baniré Diallo, qui était, à l’époque le ministre de l’enseignement supérieur.
En attendant que son avocat trouve la petite bête ou la grosse bête. On ne sait jamais !
Oumar Tély Diallo