Nous devons faire de ce 20 Juillet une date cruciale de l’histoire de notre pays. Les Guinéens, doivent massivement sortir ce jour-là pour adresser un dernier avertissement au pseudo-professeur qui nous gouverne. Ils doivent lui dire haut et fort : « Annule ta mascarade de référendum, abroge ta constitution bidon, renonce à ton projet toxique de troisième mandat ! » Tous dans la rue et pas seulement à Conakry : à Boké, à Siguiri, à Mali et à Yomou aussi ! Personne ne doit rester à la maison fût-ce dans les plus petits villages ! C’est une question de devoir patriotique, c’est une question de sursaut national. Vous n’ignorez pas que l’entêtement d’Alpha Condé à proroger indûment son pouvoir met la Guinée devant un grave danger : danger de déchirure sociale, danger de dislocation nationale. C’est fini, ni, ni, cette notion préhistorique et ridicule de troisième mandat, complètement démodée, cela frise l’indécence ! N’acceptons pas que ce cynique individu rétropédale notre pays au rang des républiques bananières, des petits pays des présidences à vie ! La Guinée est un pays évolué, la Guinée mérite mieux que ça !
Quand le pays dérive à ce point, nous devons tous nous sacrifier, nous devons tous nous préparer à mourir. Tuons la peur qui est en nous, Guinéens ! Sortons de notre lâcheté collective ! Sortons de notre timidité politique ! Sortons du trou ethnique et mortel dans lequel ces fumistes nous ont plongés ! Ce 20 juillet montrons que nous sommes un seul et même peuple : Même mère-même père, néné gôto- baaba gôto, n’fa kélen-na kélen, baaba kéren-nga kéren !
Vous savez tous que ce peuple peut déplacer les montagnes quand il retrouve ses valeurs ancestrales d’unité et de fraternité. Le troisième mandat n’arrange qu’Alpha Condé et sa clique de crypto-tribalistes et de kleptomanes, de faussaires et de plagiaires. Notre premier devoir de patriotes, c’est de mettre la Guinée au-dessus de tout, de la préférer à qui que ce soit. La manifestation de ce 20 Juillet n’a rien de politique, c’est un acte civique, c’est un geste d’utilité publique. Personne n’a le droit de trafiquer nos institutions républicaines.
Alpha Condé s’en fout de la Guinée et d’ailleurs pourquoi l’aimerait-il ? C’est un Mossi du Burkina-Faso (ou plutôt de Haute-Volta) né par hasard sur le sol national. Il s’en fout des Malinkés, des Peuls, des Soussous, des Guerzés etc. Il manipule chacune de nos ethnies rien que pour assouvir ses sordides intérêts personnels. Ne nous laissons plus piéger. Voilà ce que ce monsieur a derrière la tête : mettre la Guinée à feu et à sang et s’en retourner chez lui, là-bas à Ouagadougou. Ne le laissons pas faire. La Guinée est notre bien commun, nous devons coûte que coûte la préserver de l’implosion.
Trop, c’est trop ! Les peuples ont le droit absolu de se révolter contre leurs despotes. Relisons ensemble l’article 35 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme : «Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs».
Tout est réuni en Guinée pour que nous appelions notre peuple à l’insurrection. C’est le plus sacré de nos droits et le plus indispensable de nos devoirs.
Tierno Monénembo