Au terme d’une trêve prolongée due au Covid-19, le FNDC, Front national pour la défense de la Constitution de 2010, va renouer dès le 8 juillet avec les manifs de rue. Cette fois encore, ils exigent la libération de leurs militants, et essaient d’arracher au Prési Alpha Grimpeur une alternance démocratique à l’issue de la présidentielle du 18 octobre prochain. Déjà, Albert Damantang Cas-marrant et Bouréma Con-dé, respectivement ministres de la Sécuri-raté et de et de l’Administration du trottoir, y ont opposé une fin de non-recevoir. Ils invoquent des raisons sanitaires, non seulement pour l’enterrement des victimes prévu le 3 juillet, mais aussi pour la marche du 8 juillet qui partira du rond-point de la Tannerie à l’esplanade du Palais du peuple, sur l’autoroute Fidel Casse-trop. Le 2 juillet, sur la radio Lynx FM, Domani Doré, la dépité du Rpg arc-en-ciel et secrétaire parlementaire, a déclaré que l’état d’urgence ne peut permettre de rassemblement de plus de vingt personnes, «en tout cas, pour ceux qui sont soucieux et respectueux de ce que nous appelons la République.» Selon elle, le FNDC, l’opposition notamment, doit se rappeler le niveau de responsabilité dont elle devrait faire preuve en cette période de pandémie de Covid-19. Mais il semble que dame Doré a oublié que ça manifesté à Kankan et personne n’a parlé de violation de l’état d’urgence.
«Il faut que l’on apprenne de part et d’autre à respecter la République. Je continue à penser que brandir des morts comme des éléments pour aller dans la rue ne contribue pas au repos des victimes. Ce que nous attendons aujourd’hui de nos responsables de la mouvance comme de l’opposition, c’est de respecter le minimum de dignité pour tout citoyen. Que l’on soit de l’opposition ou de la mouvance, on doit quand-même préserver les populations d’une éventuelle exposition à des risques de contamination au coronavirus », argumente-t-elle.
Domani Doré a indiqué ne voir aucune nécessité pour que « nous formions une délégation de milliers de gens pour aller enterrer des morts. Au niveau du Rpg arc-en-ciel, nous interpellons le gouvernement, le ministère de la Sécurité et de la protection civile, car refuser d’exposer des Guinéens à des contaminations, c’est nous protéger. Je pense que d’ici-là, l’opposition aura revu sa position afin d’éviter justement de créer des conditions dont elle pourra répondre. Car, s’il y a des dérapages, d’expositions, je vous assure que la justice va faire son travail.»
Yaya Doumbouya