Le Faya du Bloc Libéral traverse une zone de turbulence depuis quelques jours. L’opposant est cité parmi les fonctionnaires fictifs qui pompent l’argent du mystère de la Ponction publique. Dans la liste publiée par ce département, se retrouve un certain Lansana Faya Millimouno censé avoir perçu un salaire indu depuis plus de 20 ans. Le prési du BL reste droit dans ses bottes : son salaire a été bloqué depuis 1996. Il était boursier de la Francophonie et suivait sa formation au Canada. Une information qui a vite fait les choux gras de la presse, de la milice-facebook et autres propagandistes de la mouvance pestilentielle.
Pour sa défense, Faya a indiqué s’être rapproché des cadres (en bois) du mystère et les responsables de son institut pour connaitre les raisons pour lesquelles son salaire avait été bloqué avant même la fin de son cycle doctoral au Canada. En vain ?
Cité dans cette affaire, El Hadj Aliou Baniré Diallo dit ne pas en savoir grand-chose, précisant simplement qu’en 1995, il était ministre de l’Enseignement supérieur. Ce qui est exact. L’ancien ministre ajoute qu’il existe un arrêté « qui a été préparé et publié par nos services, qui rétablissait un certain équilibre, une certaine justice vis-à-vis des enseignants titulaires de bourses de doctorat. A l’époque, si les titulaires des bourses étaient mariés, on ne gardait que ¼ de leur salaire. Le reste était coupé. C’est ce que nous avons rétabli en 1988 ». Il explique qu’à l’époque, les boursiers n’avaient « finalement tout le salaire que durant la période d’étude. Une fois les études terminées, s’ils ne rentrent pas au pays, s’ils ne se metent pas au service de l’Etat, on coupait la bourse. Voilà ce que je connais de cette affaire, mais il a raison, j’étais le ministre de l’Enseignement supérieur ».
Il se trouve que Faya Millimouno était au Canada pour une maitrise et non pour un doctorat quand on bloquait son salaire. « C’est fort possible. C’est ce qui pourrait expliquer peut-être le blocage de son salaire. Je ne suis pas au courant, je n’étais pas informé. C’est une question qui se gère au niveau de son établissement, pas au niveau du ministère. C’est l’établissement d’origine qui était chargé du suivi de ses candidats » conclut l’ancien ministre.
Il faut rappeler que l’opposant a déjà commis un avocat pour tirer l’affaire au clair au plus vite. Alors, les choses ne doivent pas trainer.
Yacine Diallo