Entamée le 5 août à Cona-cris, la convention du RPG Arc en Ciel a pris fin ce jeudi 6 août dans la salle des congrès du Palais du peuple. L’opposant Sidya Touré, prési de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFR), trouve que cette convention n’est qu’une mise en scène. A ses dires, dès le début de cette parade, trois faits ont retenu son attention :
– J’ai cherché partout les vrais leaders du RPG que je connais depuis près de 30 ans et qui ont complètement disparu, qui ont laissé la place aux membres du gouvernement, qui, eux, sont tous des militants de la 25ème heure. Ils ont tout orchestré, de bout en bout.
– Je n’ai pas trouvé d’engouement. Je n’ai pas vu des militants du RPG ou que ce soit, dans les quartiers ou ailleurs, en train de manifester pour se réjouir du fait que leur président veut briguer un 3ème mandat.
– Cette convention tombe à une période très difficile pour le parti dans la mesure où sa base est complètement léthargique. Aujourd’hui, contre les 10 ans du pouvoir d’Alpha Condé dont les résultats sont extrêmement clairs pour eux, ce n’est rien du tout. Ce sont ces faits qui me frappent le plus.
Sidya Touré estime qu’après le discours prononcé par le Grimpeur en marge de la clôture de la convention, aucun doute sur sa décision de briguer un troisième nambara. « C’est complètement aberrant de demander aux gens de travailler maintenant, pendant tout ce temps-là, vous faisiez quoi ? Donc, je ne vois pas où est le suspens. Il n’a jamais existé d’ailleurs. On n’aurait pas assassiné des centaines de jeunes guinéens, fait des fosses communes à N’Zérékoré simplement pour dire qu’il y a un suspens, il n’y a pas eu. Si Alpha est candidat, il est candidat, c’est clair désormais, » tranche-t-il.
L’opposant à un troisième mandat et ses homologues sont plus que déterminés à continuer la lutte. « Nous allons continuer à nous opposer à l’idée du 3ème mandat en faisant ce que la loi nous permet de faire, c’est-à-dire manifester pour dénoncer le comportement du régime qui, depuis 10 ans, nous a rendu plus misérables que jamais » a conclu le Sid de l’UFR.
Kadiatou Diallo