Les Américains se révèlent têtus, voire incurables pour tout ce qui porte sur la démocratie, la bonne gouvernance. Ils n’en finissent pas d’insister sur les transitions démocratiques et régulières du pouvoir. Ils viennent de le signifier, ce lundi 17 août, au pouvoir absolu que pilote notre Président-Grimpeur. Difficile de leur en vouloir puisque la leçon qu’ils exhibent chez nous, ils la vivent chez eux. Il ne s’agit pas d’une affaire du genre : « Levons-nous et partez ! » Quand leur propre président, Donald Trump en l’occurrence, a commencé à envisager la possibilité de reporter la présidentielle de novembre pour cause de Coronavirus, des voix se sont levées jusque dans les méandres du parti républicain pour lui rappeler que même dans ce « cas de force majeure », lui, il devra faire ses bagages à la fin de son second et dernier mandat. Son vice-président se verra dans l’obligation de s’installer à sa place. On peut donc valablement conclure que le communiqué qu’ils nous tendent ce matin ne relève pas du paternalisme impérialiste habituel. Le voici in extenso :

«Les États-Unis réaffirment leur attachement aux institutions et aux processus démocratiques. Il revient en définitive aux Guinéens de décider de l’avenir de leur pays, une décision qui devrait être prise par le biais d’un processus consultatif, libre, équitable et transparent. Nous croyons aux transitions démocratiques et régulières du pouvoir, qui aboutissent à plus de responsabilité, à des institutions plus fortes, à plus de participation citoyenne dans le processus politique et à moins de corruption.

Nous encourageons la Guinée à s’engager dans un processus électoral libre, équitable, transparent et pacifique. L’État de droit, des élections libres et équitables, la liberté d’expression sont au cœur d’une démocratie qui fonctionne. Adhérer à ces normes démocratiques permet aux citoyens Guinéens de s’engager dans le dialogue politique et de soutenir les candidats, les partis ou les idéaux de leurs choix.

Les États-Unis exhortent toutes les parties à s’abstenir de la violence, à promouvoir la responsabilité, à s’engager dans le dialogue en vue de trouver des solutions pacifiques à leurs différends politiques. L’unique voie pour avancer demeure la fin de toute violence, le dialogue entre tous les acteurs, et le consensus sur un accord qui résout les différends politiques fondamentaux.

Encore une fois les États-Unis invitent les autorités guinéennes à finaliser les enquêtes sur tous les cas de morts liés aux manifestations, de manière transparente et crédible, et à tenir pour responsables tous ceux qui s’avéreront impliqués. La responsabilité est primordiale pour instaurer la réconciliation et mettre fin aux schémas de violence ».