La Guinée a besoin d’une loi spéciale sur la transparence de la vie publique à l’image de celle de la France. Ils sont nombreux dans notre pays ces hauts commis de l’Etat qui font des » affaires ». Les conflits d’intérêts et les risques de conflits d’intérêts ainsi que les prises illégales d’intérêts sont légion. Le Code pénal ne suffit pas à réprimer tous ces actes.
Cette question concerne les personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public ou des personnes investies d’un mandat électif public, ayant des intérêts dans une entreprise. En effet, il y a des risques très sérieux que ces personnes se prévalent de cette qualité pour mettre leurs intérêts au-dessus de ceux de l’Etat quand il s’agit d’une entreprise ou une opération dont ces personnes ont la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement. Un autre aspect de cette question: c’est le cas d’un commis de l’Etat qui a des intérêts dans une entreprise qui est en compétition avec un opérateur économique pour l’acquisition d’un marché public. Ce dernier part avec un sérieux handicap en ce sens qu’il a peu de chance d’être retenu à moins qu’il ne choisisse de s’associer à cet agent de l’Etat ou lui consentir des intérêts sous forme de commissions ou autres avantages. Tout cela fait partie de la mauvaise gouvernance économique qu’il faut enrayer.
MT