Mahamadou Issoufou a emboîté le pas de son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, qui avait exprimé une position radicale au sujet de la tendance des dirigeants africains à briguer plus de deux mandats.
« Les troisièmes mandats sont également des coups d’État » avait réagi le président bissau-guinéen, lors de la dernière visioconférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO consacrée au coup d’État au Mali. Des propos dont s’est visiblement approprié le président nigérien, Mouhamadou Issoufou.
« Un troisième mandat au Niger signifie un coup d’État. Nous sommes un parti qui a comme ambition de stabiliser le pays pour progresser… J’ai beau chercher, je ne trouve aucun argument qui justifierait que je me sente irremplaçable ou providentiel. Nous sommes 22 millions de Nigériens, pourquoi aurais-je l’arrogance de croire que nul ne peut me remplacer ? », s’est-il interrogé.
De quoi donner le ton et l’exemple pour le président en exercice de la CEDEAO qui avait, à en croire le site d’informations “senego.com”, en 2018, fait emprisonner deux acteurs de la société civile nigérienne pour avoir appelé ce dernier, à travers les réseaux sociaux, à briguer un troisième mandat. Comme quoi, les divisions sur la question se dessinent de plus en plus, exacerbées par la situation au Mali et la candidature d’Alassane Ouattara pour un 3è mandat en Côte d’Ivoire et celle, quasi certaine d’Alpha Condé en Guinée.