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Alpha Condé doit partir et il partira au terme de son dernier mandat le 21 décembre 2020. Comme on le dit chez nous « qu’il descende ciel et terre » il partira de gré ou de force.
Cette élection présidentielle ne donnera aucune légitimité à Alpha Condé qui est, il faut le rappeler, passible de crime de parjure de son serment de l’article 35 de notre Constitution.

Les partis politiques de l’opposition se sont lancés dans une ultime bataille pour le faire partir par les urnes. Ils méritent notre soutien pour atteindre les objectifs que l’ensemble des acteurs majeurs de notre société se sont fixés notamment avec le FNDC. Nous ne devons pas baisser les bras sous le coup de la fatalité de la victoire annoncée d’Alpha Condé.
Nous connaissons toutes les manœuvres frauduleuses qu’il a utilisées lors des précédentes élections présidentielles de 2010 et 2015 pour se faire déclarer vainqueur. Il est de notre responsabilité de faire échec à cette nouvelle tentative de se maintenir au pouvoir à vie.

Tout dépendra de notre détermination à obtenir l’alternance au pouvoir. À commencer d’abord par convaincre les électeurs à sanctionner la mal gouvernance dans les urnes. Ensuite se battre pied à pied, bureau de vote par bureau de vote pour faire respecter la vérité des urnes.
En ce qui concerne les 38 Commissions Administratives de Centralisation du Vote CACV, les représentants de l’opposition en leur sein doivent être munis du code électoral qui clarifie les missions de ces commissions. Le procès-verbal de recensement des résultats du vote est un document récapitulatif qui constitue le décompte des résultats du scrutin présenté par les différents bureaux de vote d’une circonscription (articles 86 et 87). En aucun cas, les résultats arrêtés par chaque bureau de vote et les pièces annexées ne peuvent être modifiés (article 86).
Il faut donc veiller à l’application stricte du code électoral dans tout le processus du vote.

Les citoyennes et citoyens ont pour devoir d’aller voter, mais la sécurisation de leur vote incombe aux partis engagés dans les élections, car ce sont eux qui sont légalement autorisés à participer à toutes les instances d’organisation des élections. Nous sommes à l’époque de l’information en temps réel, nous disposons de tous les outils technologiques pour faire barrage à la fraude, utilisons-les à bon escient. Nous ne devons pas aller au combat en se déclarant d’office perdant.

Parmi les 12 candidats en lice, il n’y a qu’un seul parmi eux qui n’a pas le droit d’y être : c’est Alpha Condé. L’intrus doit être sanctionné sévèrement pour ses violations systématiques de notre Constitution, ses crimes de sang et les pillages économiques de notre pays.
En dépit de toutes les imperfections du processus électoral, les Guinéens recensés ont l’opportunité de mettre fin au règne de la dictature et de l’irresponsabilité en allant voter massivement pour les 11 autres candidats et bannir ainsi Alpha Condé de notre espace politique.

Alpha Saliou Wann