Le 17 septembre, le président de la Haute Autorité de la Complication a procédé au tirage au sort pour le défilé des candidats à la présidentielle du 18 octobre devant la télébidon de Koloma. Boubacar Yacine Diallo n’a pu éviter les hics habituels de cette HAC. Il s’est assuré que, comme sous le règne exécrable de Tantie Martine, la presse privée continuera vaillamment à jouer son rôle des seconds couteaux dans cette campagne électorale. Il a dû oublier que le patron suprême censé bénéficier des mesures protectrices ne se fiche pas mal des médias. Tout le monde a entendu Alpha Condé là-dessus. Son mépris pour la loi est légendaire.

Les candidats malheureux qui l’accompagnent le 18 octobre attendaient justement sa précieuse signature pour avoir accès aux « sept minutes du journal de campagne » qui leur sont octroyées. Mais, dès que le décret a été lu sur les ondes le 17 septembre, Alpha Condé a continué sa campagne, commencée depuis belle lurette. L’on a alors vu fuser de partout « les femmes d’Avaria » qui s’égosillaient à tue-tête pour rassurer la Première Dame la République de leur soutien indéfectible à Alpha Grimpeur. En fonction des stocks de riz disponibles. Sûr qu’aucun des candidats à la présidentielle d’octobre n’ouvrira la bouche pour protester.
Sur presque la même lancée, l’on a vu dès le lendemain de la reconduction de l’état d’urgence sanitaire, l’ancienne Récitatrice-en chef de la RTG, Hadja Aissatou Béla Diallo, remplir à bloc la salle des congrès du Palais du peuple de dames en uniforme bariolé qui juraient ne connaître qu’Alpha Condé. Les rares messieurs qui rôdaient alentour étaient de la taille de Bah Ousmane de l’UPR. Des hommes qui devraient tirer au sort pour savoir qui soutenir. Sa femme étant candidate, on ne sait pas s’il n’est pas indécent de lui priver cet appui familial, puisque le Grimpeur ne manque pas de femmes. Bah Ousmane sait très bien comment il a versé ses huit cent millions de caution.

La plupart de ceux qui ont vu ces milliers de femmes sans masques appropriés, sans aucune distanciation sociale se bousculer dans la salle des Congrès du Palais du Peuple ont compris que Dame Aissatou Béla aidait Alpha à casser la loi qu’il venait de reconduire. Tout ça pour ça ? C’est précisément le domaine où Alpha n’a besoin d’aucune intervention extérieure. Si vous voyez avec une loi avec Alpha, laissez-le la malmener tout seul. Il sait le faire. Celle relative à la HAC dont il a signé une partie de l’application le 17 septembre, il l’a vidée avant de la violer. C’est elle qu’il a soumise à l’Assemblée croupionne pour la domestiquer avant de la narguer durant sa campagne électorale avant la lettre. D’ailleurs, elle a eu la chance d’exister ; c’est déjà beaucoup. Elle ne doit pas même pas lever le petit doigt pour protester. Et la Haute Cour de Justice, la seule apte à épingler le président de la république en cas de larcin, où est-elle ? Allons, donc ! Où avez-vous vu un cas de flagrant délit dans une campagne électorale ? Arrêtez

DS