À l’approche de chaque élection majeure, on voit des baraques érigées en certains endroits de Conakry. On y installe des chaînes de musique. Et des jeunes y passent toute la journée en prenant du thé, en fumant la chicha et en mettant de la musique sans être gêné par le regard des passants.
L’un des problèmes de la Guinée actuelle, c’est aussi cette jeunesse inconsciente, irresponsable et oisive. Au lieu de se battre pour avoir un avenir meilleur, certains jeunes préfèrent attendre tout d’un « boss » d’un « grand » qui se sert d’eux comme instruments de propagande et d’auto promotion. À chaque fois qu’un de ces « boss » ou « grands » donne 100.000 francs guinéens à un jeune, c’est qu’il a sorti des caisses de l’État des centaines de millions pour lui et pour ses propres enfants. Pendant que ces jeunes pensent tous les jours ce qu’ils doivent manger, les enfants de leurs « grands » et « boss » se la coulent douce en Europe ou ailleurs.
Des jeunes trentenaires qui ne sont pas en mesure de comprendre cette réalité, de réfléchir et de lutter pour une transformation positive de leurs conditions de vie méritent d’être ce qu’ils sont, c’est-à-dire des jeunes désœuvrés, sans avenir et condamnés à vivre aux crochets des prédateurs et fossoyeurs de l’économie nationale.
MT